Dans les temps immédiats de janvier 2011, j’avais suggéré une thérapie collective pour l’ensemble de mes chers compatriotes. L’enthousiasme était tel qu’il m’avait un peu semblé à la fois pathétique et pathologique. C’était compréhensible. Une soupape avait sauté et c’était le grand soulagement. Cependant, l’on avait oublié ou omis de remplacer- la soupape- et c’était devenu le grand désordre …au nom de la liberté.
Les années passaient toutes ainsi . On en était arrivé au point de ne plus savoir qui est en poste à Carthage , et à confondre un ministre de la République avec un le jardinier du syndic de coproprié et les représentants du peuple avec des pigistes, des free-lance, tellement ils faisaient la navette entre le Bardo et les plateaux TV et radio… Du grand spectacle doublement rétribué.
Bien des années plus tard, le mal était là, confortablement installé. L’élite était devenue méconnaissable, si lasse.
On en était arrivé à se méconnaître. .On avait réussi la prouesse d’ atteindre le degré absolu de l’abrutissement . On nétait pas encore mort, socialement mort , mais nous étions et sommes devenus , collectivement, l’ombre de nous-mêmes.
Jawhar Chatty
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