In June 7th, 2014: the Islamist party Ennahdha celebrates its 33rd anniversary on place of the Kasbah in Tunis. More than 3000 activists are attended what looks like a political meeting, a music and a speech of the founder and the president of the party Rached Ghannouchi. (Photo by Nicolas Fauqu/Corbis via Getty Images)
“on voit sa main tendue entrer dans la pièce avant de voir sa tête !”
La figure historique des Frères musulmans en Tunisie a toujours trouvé, auprès de la famille régnante al-Thani, un généreux sponsor. Cette fois encore, Il espérait compter sur son entregent et ce compagnonnage de longue date, pour redorer son blason sur la scène tunisienne, où le Président Kaïs Saïed n’en finit pas de lui chercher des noises.
L’actuel Président de l’Assemblée des représentants du peuple, (ARP) est allé négocier un nouvel emprunt auprès de la Qatar National Bank, pour tenter de sortir le pays de son impasse budgétaire et éviter le défaut de paiement qui s’annonce. S’il avait réussi, il aurait démontré qu’il reste incontournable pour les affaires intérieures et extérieures de la Tunisie.
Sauf qu’à Doha, l’insatiable vieux routier de l’Islam politique exaspère déjà depuis un moment.
“Il a amassé tellement de fric dans ses poches personnelles et dans les caisses de son parti, tout en échouant à véritablement diriger le pays après 2011, qu’on n’a même plus envie de le recevoir” me confiait récemment un homme d’affaires Tunisien très proche du Cheikh Tamim.
D’autant que le clan al-Thani n’est pas ravi du rapprochement perceptible entre Tunis et le régime égyptien d’al-Sissi.
Au final, le taux annoncé par la Qatar National Bank de plus de 5,5% a été dissuasif pour les finances tunisiennes; il est hors de question d’accorder la ristourne demandée.
Un revers de plus pour celui qu’on dit affaibli par l’âge et cerné de toutes parts par ceux qui, même dans son propre camp, veulent tourner la page.
Laura-Maï Gaveriaux
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