Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce mardi 4 mars 2025 au Palais de Carthage la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub. Lors de cette rencontre, plusieurs dossiers stratégiques ont été abordés, notamment la relance du secteur du phosphate, un pilier historique de l’économie tunisienne.
Relancer la production du phosphate tout en préservant les droits des travailleurs
Le président a insisté sur l’urgence de restaurer le rythme de production du phosphate, voire de le dépasser, afin de répondre aux besoins du marché et renforcer les exportations. Il a toutefois rappelé l’importance du respect des droits des travailleurs, en tenant compte de la pénibilité du travail minier et des conditions difficiles dans lesquelles évolue le personnel du secteur.
Dans cette optique, Kaïs Saïed a également appelé à réhabiliter plusieurs infrastructures publiques, jadis existantes dans les régions minières, mais progressivement abandonnées. L’objectif est d’améliorer les conditions de vie des travailleurs et de leurs familles, en assurant un cadre de travail plus stable et sécurisé.
Utiliser les eaux usées pour le lavage du phosphate
Face à la raréfaction des ressources en eau, le chef de l’État a souligné la nécessité de moderniser les procédés industriels, notamment en remplaçant l’eau potable utilisée pour le lavage du phosphate par des eaux usées traitées. Il a affirmé que cette solution, déjà adoptée avec succès dans plusieurs pays, permettrait d’optimiser les ressources hydriques tout en garantissant une production durable.
Une solution durable pour les déchets du phosphate à Gabès
Un autre sujet clé a été abordé lors de cette réunion : le stockage et la gestion des résidus phosphatés, notamment le phosphogypse à Gabès. Kaïs Saïed a rappelé l’existence d’études scientifiques menées par des experts tunisiens depuis plus d’une décennie, démontrant qu’il est possible d’exploiter ces déchets sans impact négatif sur l’environnement.
Le dossier du complexe chimique de Mezzouna
Enfin, le président a ordonné d’accélérer la résolution de la crise du complexe chimique de Mezzouna, situé dans le gouvernorat de Sidi Bouzid. Ce site, relevant du Groupe chimique tunisien (GCT) et fermé depuis plusieurs années, prive de nombreux travailleurs d’une opportunité d’emploi. Kaïs Saïed a exigé que les responsables de cette fermeture assument pleinement leurs responsabilités, appelant à une reprise rapide de l’activité industrielle dans cette région.
Une relance nécessaire pour l’économie nationale
À travers ces mesures, le chef de l’État réaffirme sa volonté de restructurer le secteur industriel et minier, tout en veillant à garantir une meilleure gestion des ressources et à favoriser la création d’emplois durables.
Cette rencontre avec Fatma Thabet Chiboub marque une nouvelle étape vers une politique plus efficace et plus équitable dans le domaine des industries extractives.
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