Houcine Rhili, expert en développement et ressources hydriques, a déclaré à Tunisie Numérique que la Tunisie a enregistré cette semaine des pluies abondantes, notamment au Sahel et au Cap Bon, ainsi qu’à Gabès, Sfax, Médenine, Tataouine et Kasserine.
Cependant, ces précipitations sont tombées principalement dans des zones sans barrages, soulevant des inquiétudes quant à la gestion des ressources en eau.
Dans le nord-ouest, des pluies significatives ont été observées, atteignant jusqu’à 72 mm à Ain Drahem et 60 mm à Tabarka durant le week-end. Pourtant, ces pluies locales n’ont pas eu d’impact sur le taux de remplissage des barrages, qui, au 22 octobre, n’atteignait que 1,6 million de mètres cubes, soit un taux alarmant de 20,7 %, a révélé notre interlocuteur.
“ Le barrage de Sidi Salem, le plus grand du pays, est actuellement à son niveau le plus bas depuis sa création, avec seulement 16,1 % de sa capacité. En réponse à cette situation critique, le ministère de l’Agriculture a commencé à pomper de l’eau du barrage de Bouhertma” a-t-il souligné.
Rhili a mis l’accent sur l’urgence de la situation, surtout en octobre, mois des grandes cultures, et a pointé du doigt les impacts des changements climatiques. Selon ses dires, les pluies récentes se sont concentrées dans des zones non agricoles, rendant nécessaire une révision des politiques de gestion de l’eau pour mieux faire face à ces défis.
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