Le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, qui fait l’objet d’un mandat d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour “déportation illégale” d’enfants ukrainiens, a décidé de se rendre en Mongolie le 3 septembre prochain. Sauf que ce pays allié de la Russie est un État membre de la CPI, par conséquent il a l’obligation d’arrêter Poutine et de le remettre à la justice internationale…
La visite du président russe a été officialisée par le Kremlin dans un communiqué publié ce jeudi 29 août. Ce sera donc le tout premier voyage du chef de l’Etat russe dans un pays signataire du Statut de Rome depuis le lancement du mandat d’arrêt en mars 2023. Un défi lancé ouvertement à la communauté internationale. Si la bravade de Moscou passe on peut s’attendre à d’autres déplacements de ce type dans des États membres de la CPI mais qui n’en sont pas moins des “amis” de la Russie.
Le problème s’était posé en avril 2023 en Afrique du Sud. Poutine avait louvoyé mais avait finalement pris la voie de la sagesse en reculant. Il faut dire aussi que Pretoria, sous la pression des Américains notamment, n’avait pas insisté pour que le président russe débarque. Pourtant l’Afrique du Sud et la Russie sont des alliés et partagent beaucoup de choses, dont les BRICS.
Depuis cette dérobade de Poutine il fuit comme la peste les rencontres internationales, même quand cela se passe chez ses partenaires. C’était le cas lors du Sommet du G20 en Indonésie en 2022, idem pour le Sommet en Inde en septembre 2023 et le président russe sera très probablement absent au Sommet de novembre 2024, au Brésil. Là on nous dit qu’il ira en Mongolie, donc on verra bien. Ce qui est certain c’est qu’aussi bien la Russie que la communauté internationale jouent très gros dans cette affaire.
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