L’Irak a annoncé jeudi dernier la sélection de plusieurs entreprises internationales pour la conception, la réalisation et l’exploitation du projet de métro de Bagdad, d’une valeur estimée à 18 milliards de dollars.
Les entreprises choisies incluent les françaises Systra et SNCF, les espagnoles Alstom, Talgo et Sener, ainsi que plusieurs entreprises de construction turques et la Deutsche Bank allemande.
Historique et importance du projet
Les plans pour le métro de Bagdad remontent aux années 1980, mais ils ont été reportés en raison de décennies de guerre et de sanctions internationales.
Si ce projet est mené à terme, ce sera le premier métro de ce type en Irak. Lors d’une réunion dédiée au suivi du projet, le Premier ministre irakien, Mohammed Shia Al-Sudani, a souligné l’importance de ce “projet stratégique, le plus grand de son genre dans la région”, comme l’a rapporté son bureau de presse sur la plateforme X.
Détails du projet et échéancier
Selon Nasser Al-Asadi, conseiller du Premier ministre irakien, le projet couvrira une distance de 148 kilomètres, répartie sur 7 lignes et 64 stations de métro.
La réalisation complète du projet est prévue en quatre ans. La Commission nationale des investissements d’Irak avait déjà annoncé en avril dernier que le métro de Bagdad couvrirait 80 % de la capitale, avec des voies souterraines et aériennes, et qu’il serait extensible.
Objectif et impact attendu
Actuellement, la majorité des travailleurs à Bagdad dépendent des taxis et des bus pour se déplacer, ce qui entraîne souvent des trajets de plusieurs heures à cause des embouteillages.
Le nouveau métro vise à réduire ces problèmes de circulation, améliorant ainsi la qualité de vie des habitants et l’efficacité des déplacements dans la ville.
Accords de financement avec la banque allemande de développement
Parallèlement au projet du métro, le ministère des Finances irakien et la Banque allemande de développement ont signé un amendement à un accord de financement pour plusieurs projets de développement.
Cet amendement prévoit la prolongation de la période de financement de projets basés sur des prêts, y compris la réhabilitation des infrastructures, des routes, des ponts, ainsi que des systèmes d’eau et d’assainissement jusqu’en décembre 2026.
Le projet de métro de Bagdad représente un pas crucial vers la modernisation des infrastructures de transport en Irak, visant à atténuer les problèmes de circulation et à stimuler le développement économique dans la région.
Laissez un commentaire