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Il vous est peut-être déjà arrivé de recevoir une agression verbale ou physique sans raison apparente. Un simple bonjour qui déclenche une réaction violente, une question polie qui se solde par des cris. Pourquoi certains réagissent-ils ainsi alors que d’autres restent calmes ? La réponse est à chercher du côté du cerveau.
Le comportement humain est régulé par plusieurs structures cérébrales. La zone appelée “amygdale” gère les émotions primaires comme la peur et la colère, tandis que le cortex préfrontal joue un rôle de frein : il analyse les conséquences et inhibe les réactions impulsives. Quand la régulation émotionnelle fonctionne mal, l’amygdale peut prendre le dessus… et provoquer des comportements hostiles.
Des traumatismes touchant le cortex préfrontal peuvent rendre une personne subitement agressive. Ce cas est rare, mais il existe.
Certains profils antisociaux présentent une réduction de la matière grise dans les zones impliquées dans l’empathie et la réflexion. Résultat : ils ne ressentent ni culpabilité ni remords, et agissent sans tenir compte des conséquences.
Un taux faible de sérotonine et un excès de dopamine sont liés à l’agressivité. Le premier affaiblit le contrôle de soi, tandis que le second stimule le circuit de la récompense, renforçant ainsi les comportements agressifs. Ces dérèglements peuvent être génétiques ou résulter d’un passé difficile.
L’alcool joue aussi un rôle en perturbant le métabolisme de la sérotonine, expliquant l’agressivité fréquente chez les personnes alcoolisées.
Un faible taux d’ocytocine — l’hormone du lien social — peut entraîner défiance et agressivité. Ce déficit limite la capacité à se connecter aux autres et augmente la réactivité à la menace.
La dopamine, impliquée dans le plaisir et l’addiction, entre aussi en jeu. Un succès dans une altercation renforce le comportement agressif : le cerveau l’enregistre comme récompensé. Pire : la prochaine crise renforcera encore cette dynamique.
Les individus agressifs présentent souvent un taux de cortisol (l’hormone du stress) anormalement bas. Résultat : l’agression ne les stresse pas, elle les stimule. Quand vous tremblez après une dispute, eux se sentent… réveillés.
L’agressivité gratuite n’est pas toujours le fruit du caractère. Elle peut résulter de dérèglements biologiques, de traumatismes ou d’une enfance difficile. Cela ne la justifie pas, mais en comprendre les mécanismes permet de mieux réagir : fuir les conflits inutiles, poser des limites, ou simplement ne pas prendre les agressions personnellement.
Rappelez-vous : parfois, celui qui vous attaque n’est pas fort… il est juste mal réglé.
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