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Quand la quête de vérité mène à l’islam : le parcours de l’érudit Thomas Ballantyne Irving

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Chaque vendredi, découvrez, avec Tunisie Numerique, l’histoire de grandes figures qui ont choisi l’islam. Aujourd’hui, nous explorons le parcours de Thomas Ballantyne Irving, un universitaire canadien et érudit en langues, qui a trouvé dans l’islam une réponse à ses questions existentielles. Converti dans les années 1950, Irving a consacré sa vie à promouvoir une meilleure compréhension de l’islam dans le monde anglophone, notamment à travers une traduction novatrice du Coran. Mais qu’est-ce qui a poussé cet intellectuel, issu d’un milieu chrétien, à embrasser l’islam ?

Un parcours académique marqué par la quête de vérité

Né en 1914, Thomas Ballantyne Irving était un érudit en littérature hispanique et médiévale. Diplômé de l’Université de Toronto et de l’Université McGill, il a également obtenu un doctorat à l’Université de Chicago. Sa fascination pour l’Espagne médiévale, en particulier l’héritage d’Al-Andalus, a nourri son intérêt pour l’islam, qui jouait un rôle central dans cette période d’épanouissement culturel et scientifique.

C’est en étudiant l’influence islamique sur la civilisation occidentale qu’Irving a commencé à explorer les textes islamiques, notamment le Coran. Cette exploration académique s’est rapidement transformée en une quête personnelle et spirituelle.

Le déclic de sa conversion

Le déclic de sa conversion a été progressif, alimenté par plusieurs éléments. D’une part, Irving était impressionné par la clarté et la simplicité du monothéisme pur prôné par l’islam. En comparaison, il trouvait les concepts théologiques du christianisme, comme la Trinité, complexes et difficiles à concilier avec sa quête de logique et de vérité.

C’est surtout à travers sa lecture du Coran qu’il a ressenti une connexion profonde. Plusieurs versets, en particulier ceux évoquant la création et l’harmonie de l’univers, l’ont marqué :

“Ceux qui ont mécru n’ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte ? Ensuite, Nous les avons séparés et fait de l’eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas ?”
(Sourate Al-Anbiya, 21:30)

أَوَلَمْ يَرَ ٱلَّذِينَ كَفَرُوٓاْ أَنَّ ٱلسَّمَـٰوَٰتِ وَٱلْأَرْضَ كَانَتَا رَتْقًۭا فَفَتَقْنَـٰهُمَا وَجَعَلْنَا مِنَ ٱلْمَآءِ كُلَّ شَىْءٍۢ حَىٍّۢۖ أَفَلَا يُؤْمِنُونَ

Il a également été touché par l’insistance du Coran sur la justice et l’équité :

“Ô vous qui avez cru ! Observez strictement la justice et soyez des témoins véridiques, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos parents ou proches.”
(Sourate An-Nisa, 4:135)

يَـٰٓأَيُّهَا ٱلَّذِينَ ءَامَنُواْ كُونُواْ قَوَّٰمِينَ بِٱلْقِسْطِ شُهَدَآءَ لِلَّهِ وَلَوْ عَلَىٰٓ أَنفُسِكُمْ أَوِ ٱلْوَٰلِدَيْنِ وَٱلْأَقْرَبِينَ ۚ

Ces versets, combinés à son admiration pour la cohérence spirituelle et intellectuelle de l’islam, l’ont conduit à se convertir dans les années 1950.

Un engagement pour l’islam anglophone

Après sa conversion, Irving s’est donné pour mission de faire découvrir l’islam au public anglophone. Sa traduction du Coran, intitulée “The Qur’an: The First American Version”, se distingue par un style accessible et moderne. Il a également écrit plusieurs ouvrages sur l’islam, expliquant comment cette foi peut enrichir les vies spirituelles et intellectuelles.

Ainsi, l’histoire de Thomas Ballantyne Irving illustre la manière dont la quête de vérité peut conduire à l’islam. Pour lui, cette religion n’était pas seulement un système de croyances, mais une réponse logique et apaisante à ses interrogations profondes. À travers ses écrits et sa traduction du Coran, il a laissé un héritage durable qui continue d’inspirer des générations.

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