C’est l’événement boursier du moment, «une ascension fascinante», de l’avis des experts. L’américain Nvidia, qui a forgé sa réputation dans la fabrication de cartes graphiques pour ordinateurs, est devenu hier mercredi 5 juin la troisième société au monde à atteindre le palier des 3000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Elle se paye même le luxe de passer devant le légendaire Apple, la merveille de feu Steve Jobs…
Et dire qu’au début de 2023 Nvidia était valorisé en Bourse à près de 360 milliards de dollars, alors qu’Apple à l’époque était déjà monté à plus de 2000 milliards. Le bond du producteur de cartes graphiques à Wall Street est phénoménal, en à peine 18 mois il a damé le pion à la célébrissime marque à la pomme. C’est simple : Nvidia à lui seul pèse plus lourd que toutes les entreprises du CAC 40 réunies (Bourse de Paris). Il loge désormais à la deuxième place de la Bourse de New York, juste derrière Microsoft.
Les cartes graphiques n’expliquent pas cette prouesse qui restera dans les annales, Nvidia a tiré sur un autre filon beaucoup plus juteux par les temps qui courent : l’intelligence artificielle (IA) générative. La société s’est lancée avec succès dans des semi-conducteurs qui détonnent, des puces ultra-puissantes qui musclent les logiciels d’IA tels que ChatGPT en leur permettant de satisfaire toutes les demandes…
Et ce qui devait arriver arriva : Tout le monde veut les fameuses puces de Nvidia pour doper son IA générative. La bonne vieille logique de l’offre et de la demande a encore a dicté sa loi, au-delà de tout ce qu’on pouvait imaginer. La valorisation du groupe a été multipliée presque par huit (7,8) en 18 mois. Ils veulent détrôner les Américains – je parle de la Chine et de l’Europe -, il faudra qu’ils aillent les chercher. Jusqu’à nouvel ordre c’est en outre-Atlantique que ça se passe, la Bourse de Paris aura beaucoup de mal à empêcher le géant TotalEnergies et les autres de filer vers New York.
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