Culture

Ramadan 2025 : L’explosion des publicités sur les télévisions tunisiennes agace les téléspectateurs

Ramadan 2025 : L’explosion des publicités sur les télévisions tunisiennes agace les téléspectateurs

En ce mois de Ramadan 2025, les téléspectateurs tunisiens ont constaté une explosion du temps publicitaire sur les chaînes de télévision locales.

Certaines pauses publicitaires dépassent largement les 15 minutes d’affilée, une situation inédite qui a suscité de nombreuses critiques de la part du public.

Une absence de régulation qui ouvre la porte aux excès

Jusqu’à récemment, la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) imposait un plafonnement strict de la durée des spots publicitaires, notamment durant le Ramadan, une période où les audiences télévisées atteignent des records. Cependant, avec la disparition de la HAICA, les chaînes de télévision ne sont plus soumises à aucune limitation, ce qui leur permet d’augmenter considérablement le volume des annonces diffusées.

Ce vide réglementaire profite principalement aux médias, qui cherchent à maximiser leurs revenus publicitaires, mais au détriment des téléspectateurs qui doivent subir de longues interruptions au milieu de leurs programmes favoris.

Des téléspectateurs frustrés par l’overdose publicitaire

Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre. De nombreux Tunisiens dénoncent une saturation publicitaire qui nuit à leur expérience télévisuelle. Certains internautes ont même comparé les pauses publicitaires à de véritables tunnels interminables, rendant difficile le suivi des feuilletons et émissions phares du Ramadan.

Des spectateurs déclarent privilégier désormais les plateformes de streaming et les chaînes étrangères pour éviter cette surdose de publicités, un comportement qui pourrait, à long terme, impacter l’audience des télévisions tunisiennes.

Un modèle économique en question

Si les télévisions misent autant sur la publicité, c’est en grande partie pour compenser le manque d’autres sources de financement. En l’absence de redevance audiovisuelle ou d’aides publiques, les chaînes privées comptent principalement sur les annonceurs pour assurer leur rentabilité.

Cependant, cet excès pourrait se retourner contre elles : une surabondance de publicités risque de lasser les téléspectateurs, diminuer l’engagement du public et à terme, réduire l’efficacité des annonces elles-mêmes.

Vers une future régulation ?

L’absence de la HAICA soulève de nombreuses questions quant à la régulation des médias en Tunisie. La situation actuelle montre la nécessité d’un cadre clair pour encadrer la publicité audiovisuelle et protéger les consommateurs d’un envahissement excessif des écrans par les annonceurs.

Alors que les Tunisiens expriment leur mécontentement face à cette déferlante publicitaire, la question d’une nouvelle autorité de régulation des médias ou d’un cadre législatif actualisé pourrait bien refaire surface dans le débat public.

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