La République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi en tête, fait tout pour gommer la réputation de scandale géologique qui lui colle à la peau, avec ce sous-sol gorgé de richesses (parmi les plus riches du monde) alors que la pauvreté et le sous-développement sont si criants depuis l’indépendance. Tshisekedi a signé des coups de maître en renégociant de gros contrats miniers, il a commencé à casser le monopole des partenaires étrangers en produisant localement, il a imposé aux investisseurs étrangers de mettre la main dans le développement du pays, etc. Mais il y a aussi ce que les enfants du pays, les cerveaux, font pour aider leurs compatriotes à se défaire de leurs lourds handicaps. Les chercheurs et innovateurs de la RDC viennent de boucler 4 jours de travaux, avec 11 gros projets à la clé pour doper la relance économique et créer beaucoup d’emplois, de qualité.
Le ministère de la Recherche scientifique les a exposés hier mardi 24 juin, en présence de la nouvelle Première ministre, Judith Suminwa. Ces projets sont portés par des Congolais, ils sont fin prêts et attendent des financements de la part du gouvernement et des bailleurs privés. Mais vu que Mme Suminwa a fait de l’emploi une priorité absolue de l’action gouvernementale les jeunes promoteurs devraient recevoir de bonnes nouvelles prochainement.
La Première ministre table sur 6,4 millions nouveaux emplois d’ici 2028, cela passe par des projets publics et privés à fort impact. Le département de la Recherche scientifique a dévoilé 11 idées innovantes sorties de la tête des inventeurs congolais. Ces projets couvrent divers secteurs : agriculture, industries extractives, médecine… Il est question de s’appuyer sur le gros potentiel existant pour franchir les paliers supérieurs qui créeront une dynamique générale.
Parmi les projets soumis on peut citer l’installation d’une usine pilote de production de farine de manioc panifiable. L’objectif est de remplacer, à hauteur de 90%, la farine de froment par de la farine de manioc, ce qui permettra au pays de diminuer fortement sa dépendance des importations et donc d’économiser ses devises. Il faut 500 000 dollars américains pour monter ce programme, une broutille au regard de son impact sur la crise alimentaire, laquelle frappe près du quart de la population du pays.
Autre projet, autre ambition : la lixiviation du cuivre et du cobalt. Cette prouesse technologique permettrait d’exploiter des gisements à faible teneur en minerai. De la sorte la Gecamines, la plus grosse société minière publique de la RDC, pourrait défendre ses chances face à la concurrence sur le marché mondial, assurent les promoteurs. Là on parle d’un investissement de 23 millions de dollars, avec au moins 1250 emplois dès le lancement du projet.
La troisième trouvaille est le développement d’une fusée pour lancer des satellites d’observation terrestre. Un programme qui musclerait les capacités de défense du pays, car les fondements techniques sont les mêmes que pour les missiles balistiques à longue portée. Il faut 250 millions de dollars pour financer ce projet.
La Première ministre a émis un appel en direction des investisseurs privés et s’est engagée à améliorer le climat des affaires. Donc affaire à suivre, et nous ne serons certainement pas les seuls, les autres pays africains aussi…
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