La rencontre entre la ministre des affaires étrangères libyenne Najla Mankouch, avec son homologue israélien Elie Cohen, à Rome, n’a pas cessé de créer des remous en Libye, menaçant la pérennité du gouvernement Debaïba.
Suite au scandale suscité par le ministère des affaires étrangères israélien, qui a dévoilé le pot aux roses, et sous la pression de la rue et des dignitaires libyens, le chef du gouvernement d’union nationale Abdelhamid Debaïba a, immédiatement, essayé de prendre ses distances de sa protégée, Mankouch. Il a décidé sa suspension et sa traduction devant une commission d’enquête. Il a, par la suite, essayé de se démarquer, encore plus, en se faisant filmer en train de rendre visite à la représentation diplomatique palestinienne à Tripoli.
Mais les accusations fusent de partout, assurant que la réunion de Rome était programmée, et non point fortuite, et que le chef du gouvernement était au courant. Les accusations viennent des autorités israéliennes, mais aussi de nombreuses sources de presse internationale.
Mais, surtout, il reste plusieurs zones d’ombre dans cette affaire qui ne manquent pas de susciter des questions. Comme le fait que Mankouch, bien qu’interdite de voyager, a pu quitter la Libye, par la voie normale, obligatoirement au su et au vu de la police à l’aéroport. Elle s’est rendue en Turquie, avant de prendre une correspondance, ce matin, vers Londres.
On dirait que cette histoire n’a pas fini de faire couler l’encre, et que Debaïba va avoir beaucoup de mal à convaincre les observateurs du fait qu’il n’était pas au courant de cette rencontre qui a été fortuite, au gré d’une rencontre dans les couloirs du ministère italien des affaires étrangères.
Laissez un commentaire