Energie

Ridha Chkoundali propose une nouvelle conception de démarche pour lutter contre le déficit énergétique

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Une situation énergétique préoccupante

L’expert en économie Ridha Chkoundali a récemment publié sur sa page Facebook une proposition pour le gouvernement tunisien et la Banque Centrale, visant à combattre le déficit en adoptant une politique énergétique novatrice.

Il souligne l’importance de s’attaquer au déficit énergétique du pays, un des principaux contributeurs au déficit commercial, notamment en investissant massivement dans les énergies renouvelables.

Le déficit énergétique, un fardeau lourd

Selon Chkoundali, le déficit énergétique représente une part substantielle du déficit commercial de la Tunisie. Durant le premier trimestre de cette année, ce déficit s’élève à 4 milliards de dinars sur un total de 4,8 milliards de dinars de déficit commercial. L’importation de gaz en provenance d’Algérie pour la production d’énergie est le principal facteur de ce déficit.

Exploiter le potentiel solaire de la Tunisie

Chkoundali propose de tirer parti de l’abondante énergie solaire dont dispose la Tunisie. Il suggère d’encourager les investissements privés et les ménages dans le photovoltaïque.

Cependant, il pointe du doigt les obstacles bureaucratiques actuels : les investisseurs doivent obtenir une licence du ministère de l’Industrie, et les citoyens doivent avancer un tiers du coût total pour installer des systèmes photovoltaïques.

Exemple de financement photovoltaïque

Par exemple, pour un projet de 4 mégawatts coûtant 15 millions de dinars, un citoyen tunisien doit d’abord payer 5 millions de dinars. Le reste, soit 10 millions de dinars, est financé par un prêt remboursable à la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (STEG) sur sept ans, à raison de 324,180 dinars par facture bimestrielle.

Ce montant inclut 86,180 dinars d’intérêts, ce qui représente un coût supplémentaire de 3 615,560 dinars, soit 36% du montant emprunté.

Critique des pratiques bancaires

Chkoundali critique le rôle des banques tunisiennes qui prêtent à la STEG à des taux d’intérêt élevés, sans considération pour les bénéfices à long terme d’une transition vers les énergies renouvelables.

Il appelle la Banque Centrale à intervenir en finançant directement la STEG sans intérêts, permettant ainsi de réduire le fardeau financier sur les citoyens.

Les bénéfices économiques attendus

Il estime que cette intervention pourrait avoir des effets positifs significatifs sur l’économie : réduction du déficit commercial, amélioration de la valeur du dinar, baisse de l’inflation, et stimulation de la croissance économique.

Chkoundali rappelle que le nouveau gouverneur de la Banque Centrale est un spécialiste de l’énergie, et il est convaincu que ce dernier comprend l’importance de cette proposition.

Simplification des procédures d’investissement

De plus, Chkoundali suggère que l’État supprime les licences pour l’investissement dans les énergies renouvelables, laissant la STEG déterminer les prix de vente de l’énergie renouvelable et permettant ainsi une plus grande liberté pour les investisseurs.

Appel à l’action

Ridha Chkoundali conclut en espérant que sa proposition trouvera une oreille attentive auprès de la Banque Centrale, du ministère de l’Industrie et de la STEG, pour mettre en place une politique énergétique qui bénéficierait à l’ensemble de l’économie tunisienne.

 

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