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Russie-Iran : un accord qui pourrait bouleverser les équilibres économiques régionaux

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La Russie et l’Iran ont annoncé, vendredi 25 avril, une prochaine intensification de leurs échanges commerciaux, avec l’entrée en vigueur, le 15 mai prochain, d’un accord de libre-échange bilatéral. Ce traité, conclu dans le cadre d’une entente stratégique plus large signée en janvier dernier, marque une étape significative dans le rapprochement économique entre les deux pays alliés, tous deux sous le coup de lourdes sanctions internationales.

Des perspectives économiques renforcées

À l’issue d’une réunion gouvernementale russo-iranienne consacrée à la coopération commerciale, le ministre russe de l’Énergie, Sergueï Tsivilev, a déclaré que l’accord allait « ouvrir de nombreuses perspectives de coopération » et offrir « de grandes opportunités pour les échanges commerciaux entre nos deux pays ».

De son côté, le ministre iranien du Pétrole, Mohsen Paknejad, a affirmé que les échanges bilatéraux allaient « se multiplier plusieurs fois », soulignant l’impact direct de cet accord sur le volume des transactions.

Des échanges appelés à dépasser les 4,8 milliards de dollars

En 2024, les échanges commerciaux entre Moscou et Téhéran ont atteint 4,8 milliards de dollars. Pour Sergueï Tsivilev, ce chiffre ne reflète pas le plein potentiel de la coopération bilatérale. « Nous considérons que nos capacités commerciales sont bien supérieures à ce niveau », a-t-il estimé.

Un rapprochement accéléré dans un contexte géopolitique tendu

Depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022, les relations entre Moscou et Téhéran se sont intensifiées, renforcées par des objectifs communs face à l’Occident. Outre leurs ambitions économiques, les deux pays coopèrent étroitement sur le plan militaire, en lien avec d’autres États comme la Chine et la Corée du Nord, dans une dynamique de front commun face aux puissances occidentales.

Une alliance à suivre de près

L’entrée en vigueur imminente de l’accord de libre-échange russo-iranien illustre la volonté des deux États de contourner l’isolement imposé par les sanctions internationales, tout en redéfinissant les équilibres économiques régionaux. Ce partenariat stratégique pourrait ainsi peser de plus en plus dans la configuration géopolitique mondiale.

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