La Russie a convoqué l’ambassadrice américaine à Moscou, Lynne Tracy, à la suite de l’attaque ukrainienne sur la Crimée qui a fait quatre morts, dont deux enfants.
Le ministère russe des Affaires étrangères a clairement imputé la responsabilité de cette attaque à Washington, affirmant que les États-Unis “portent la même responsabilité que le régime de Kiev dans cette atrocité”. Cette frappe, a-t-il ajouté, “ne restera pas impunie”.
Moscou accuse les États-Unis de fournir à l’Ukraine les armes utilisées pour frapper le territoire russe, faisant ainsi des États-Unis un acteur direct du conflit.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné que la participation directe des États-Unis au combat, entraînant la mort de citoyens russes, aurait des conséquences graves. Il a également exhorté les journalistes à demander aux gouvernements européens et américains pourquoi ils “tuent des enfants russes”.
Sanctions Européennes : Une réponse Russe musclée
En parallèle, le ministère russe des Affaires étrangères a réagi à une nouvelle vague de sanctions imposées par l’Union européenne en promettant des représailles.
Moscou a qualifié ces sanctions de contraires au droit international et a annoncé l’élargissement de sa liste de personnes interdites de séjour en Russie, sans donner de détails supplémentaires.
Les sanctions européennes, qui en sont à leur 14e série, visent à combler les lacunes des précédentes et à étendre leur portée, incluant pour la première fois les exportations de gaz russe.
Mise à jour de la doctrine nucléaire Russe
Le Kremlin a également annoncé le début des travaux de mise à jour de la doctrine nucléaire de la Russie. Cette révision vise à adapter la doctrine aux “réalités actuelles”, selon les propos du porte-parole Dmitri Peskov, qui a relayé une déclaration précédente du président Vladimir Poutine.
Le chef du comité de défense de la Douma, Andreï Kartapolov, a suggéré que la Russie pourrait réduire le délai de décision pour l’utilisation des armes nucléaires en cas de menace croissante.
Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions exacerbées par la guerre en Ukraine, rappelant les moments les plus critiques de la guerre froide, comme la crise des missiles de Cuba en 1962.
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