La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a exprimé son inquiétude croissante concernant l’état de la presse au Maroc et a appelé le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour éviter “l’effondrement” du secteur.
Dimanche, la fédération a publié un communiqué renouvelant ses critiques envers le fonctionnement actuel de la Commission provisoire de gestion de la presse et de l’édition, la jugeant non conforme à la Constitution, notamment à l’article 28.
Cette commission, mise en place pour superviser l’autorégulation de la presse, est accusée de ne pas répondre aux attentes des professionnels du secteur.
Un dialogue absent avec les professionnels de la presse
Selon la FMEJ, le gouvernement et le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, responsables de la loi instituant cette commission provisoire, n’ont pas su organiser un dialogue constructif avec les véritables organisations professionnelles du secteur. La fédération déplore que l’approche actuelle ait ignoré les avis des acteurs clés de la presse, ce qui a conduit à un manque de vision pour l’avenir et à l’échec de trouver un consensus.
La FMEJ accuse également le ministère de s’être appuyé sur des individus peu qualifiés, incapables de proposer des solutions viables. Ce manque de dialogue et de coordination a, selon elle, aggravé la situation du secteur de la presse.
La fédération critique vivement l’incapacité de parvenir à une réforme acceptable du système de soutien public aux médias, soulignant que ce problème persiste malgré les promesses du gouvernement.
La question du soutien public à la presse
L’une des principales revendications de la FMEJ porte sur le système de soutien public à la presse. Alors que le soutien régional aurait pu alléger la pression sur le système national, les tentatives d’établir des partenariats avec les conseils régionaux ont été bloquées par le ministère pour des raisons qualifiées de “bureaucratiques”.
La fédération souligne que ces obstacles auraient pu être surmontés avec un peu de souplesse administrative et appelle à une refonte du système de soutien pour qu’il soit juste et équitable, tout en préservant le pluralisme dans les médias.
Appel à un dialogue sincère du gouvernement
Face à cette impasse, la FMEJ réitère son appel au gouvernement pour qu’il engage un dialogue sincère et productif avec les professionnels de la presse. Elle demande également au Parlement de prendre ses responsabilités en veillant à l’application des lois relatives au secteur, notamment en ce qui concerne le contrôle des fonds publics alloués aux médias.
Pour la fédération, il est impératif que le soutien public soit mieux encadré et distribué de manière équitable afin de garantir la diversité des voix médiatiques dans le pays.
En conclusion, la FMEJ appelle à une coopération honnête et de bonne foi entre le gouvernement, les autorités publiques et les professionnels du secteur. La survie du paysage médiatique marocain et la préservation de son pluralisme dépendent, selon elle, d’une réponse rapide et adéquate de la part des instances dirigeantes.
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