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Surprenant – IA : Dire merci à ChatGPT pèse des millions sur la facture d’OpenAI

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Un simple « s’il vous plaît » ou « merci » adressé à une intelligence artificielle ne serait pas anodin. C’est ce qu’a révélé Sam Altman, PDG d’OpenAI, dans un échange aussi cocasse qu’instructif sur la plateforme X (anciennement Twitter), en soulignant que ces marques de courtoisie adressées à ChatGPT coûtent chaque année des dizaines de millions de dollars à son entreprise.

Une révélation qui illustre les coûts faramineux liés au fonctionnement des modèles d’IA générative comme ChatGPT, bien au-delà des seules questions complexes ou requêtes professionnelles.

La politesse qui fait tourner les serveurs

Tout a commencé par une question d’un internaute qui s’interrogeait sur l’impact énergétique et financier des formules de politesse envoyées chaque jour à ChatGPT. La réponse de Sam Altman a été pour le moins surprenante : « Des dizaines de millions de dollars ». Une somme colossale que le dirigeant relativise toutefois en affirmant que c’est « de l’argent bien dépensé », car elle sert aussi à entraîner l’IA à bien se comporter.

En effet, chaque mot adressé à un modèle comme GPT-4 déclenche une opération informatique impliquant une série de calculs dans d’immenses data centers. Et ces opérations, bien qu’invisibles à l’œil nu, consomment une quantité considérable d’électricité et d’eau, notamment pour le refroidissement des serveurs.

Une consommation jugée « affolante »

Les chiffres donnent le vertige. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), une requête effectuée sur ChatGPT consommerait en moyenne dix fois plus d’électricité qu’une simple recherche Google. En mars 2024, le professeur Dejan Glavas estimait que le volume quotidien de requêtes adressées à ChatGPT équivalait à la consommation électrique de 33 000 foyers américains par jour.

Et l’électricité n’est pas la seule ressource concernée : l’eau est également mobilisée en masse, principalement pour refroidir les centres de données à haute densité. Cela place la durabilité environnementale des outils d’IA au cœur des débats technologiques actuels.

Une IA plus polie que nous, mais à quel prix ?

Alors que les modèles d’intelligence artificielle tendent à adopter des comportements de plus en plus proches de ceux des humains – y compris en matière de politesse et d’éthique – cette anecdote soulève une question environnementale majeure : faut-il continuer à humaniser nos échanges avec les machines au détriment de la planète ?

Derrière le sourire que peut susciter cette révélation, se cache un enjeu sérieux. L’expansion de l’IA générative dans tous les secteurs d’activité appelle à une réflexion globale sur son impact écologique, et notamment sur la sobriété numérique à adopter.

Il se pourrait donc que le futur de l’IA ne soit pas seulement intelligent… mais aussi plus économe.

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