Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce mercredi 4 décembre 2024 au palais de Carthage, Sofiene Hemissi, ministre des Technologies de la Communication.
Cette rencontre a permis de souligner les priorités stratégiques de la Tunisie dans le domaine des technologies, notamment la cybersécurité, les réformes administratives et la lutte contre la corruption.
Lors de cet échange, Kaïs Saïed a insisté sur l’importance cruciale de la sécurité numérique, qu’il a qualifiée de composante fondamentale de la sécurité nationale. “Le cyberespace dépasse les frontières nationales, il s’agit d’un enjeu mondial”, a-t-il affirmé.
Ce constat appelle à des efforts concertés pour protéger la Tunisie des menaces numériques, tout en s’intégrant dans une dynamique de coopération internationale.
Le président a également pointé du doigt l’infiltration de certaines parties dans le ministère des Technologies de la Communication depuis 2011. Ces individus auraient utilisé les outils technologiques pour servir des intérêts étrangers à ceux de la nation.
“Il est temps de nettoyer ce ministère pour qu’il reprenne son rôle au service du pays”, a déclaré Kaïs Saïed.
L’amélioration des services publics, en particulier dans les bureaux de poste, a été un autre point clé de la discussion. Le président a ordonné un renforcement des ressources humaines dans ces structures afin d’offrir aux citoyens des prestations de qualité.
Kaïs Saïed a aussi dénoncé la situation préoccupante de nombreux pôles technologiques tunisiens. Ces structures, initialement conçues pour stimuler l’innovation et l’entrepreneuriat, seraient devenues des foyers de corruption.
Le président a appelé à une refonte totale pour réorienter ces entités vers leur mission première : le développement économique et technologique du pays.
Enfin, le président a ordonné l’ouverture d’un dossier sur le Centre des études et de recherche des télécommunications (CERT). Des “dérapages” constatés au sein de cet établissement représenteraient, selon lui, une menace pour la sécurité nationale.
Cette rencontre marque un engagement ferme de l’État tunisien à assainir le secteur des technologies de la communication et à renforcer les capacités du pays en matière de cybersécurité.
Ces réformes visent à rétablir la confiance des citoyens et à faire des technologies un levier de développement économique et social.
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