Alors que les tensions montent dangereusement entre l’Inde et le Pakistan après une attaque meurtrière au Cachemire, l’ONU appelle à « la retenue maximale » pour éviter une nouvelle crise majeure entre les deux puissances nucléaires.
Un attentat sanglant ravive le conflit
L’origine de cette flambée de tensions est une attaque armée survenue mardi à Pahalgam, dans le Cachemire indien, qui a causé la mort de 26 civils. Cet acte, non revendiqué à ce jour, est considéré comme le plus meurtrier visant des civils dans la région depuis l’an 2000.
New Delhi accuse le Pakistan d’avoir soutenu l’attentat, ce que le Sénat pakistanais rejette catégoriquement dans une résolution adoptée à l’unanimité, déclarant que le pays est « prêt à se défendre ».
Échanges de tirs et représailles symboliques
Vendredi, de brefs échanges de tirs ont été rapportés dans la vallée de Leepa, le long de la Ligne de Contrôle (LoC) qui sépare les deux parties du Cachemire. Selon les autorités locales, aucune cible civile n’a été touchée.
L’armée indienne a également fait sauter deux maisons attribuées aux familles des auteurs de l’attaque. De son côté, le Pakistan affirme qu’il réagira à toute mesure indienne, laissant planer la menace d’une escalade militaire.
Sanctions croisées et pressions politiques
L’Inde a pris une série de mesures, en grande partie symboliques mais fortes sur le plan diplomatique, parmi lesquelles :
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Suspension du traité sur le partage des eaux de l’Indus
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Fermeture du principal poste-frontière terrestre
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Expulsion de diplomates pakistanais
Le Pakistan a répliqué immédiatement par des mesures de réciprocité, conformément à la position défensive affichée par ses autorités.
Un conflit ancien, toujours aussi explosif
Le Cachemire, région à majorité musulmane, est revendiqué par l’Inde et le Pakistan depuis leur indépendance en 1947. Le territoire est divisé de fait, mais chaque État revendique sa souveraineté sur l’ensemble. Depuis 1989, le conflit a coûté des dizaines de milliers de vies en raison de combats entre séparatistes et forces armées indiennes.
L’attaque de Pahalgam relance les craintes d’un nouvel affrontement armé majeur, après celui de 2019, lorsqu’un convoi militaire avait été ciblé dans une attaque suicide, provoquant une riposte aérienne de l’Inde.
L’ONU tente de calmer le jeu
Face au risque d’embrasement, l’ONU appelle à une résolution pacifique. Jeudi soir, son porte-parole, Stéphane Dujarric, a lancé un appel pressant aux deux pays :
« Nous exhortons les deux gouvernements à la retenue maximale et à s’assurer que la situation ne se détériore pas. »
Mais les déclarations musclées continuent de fuser. Le Premier ministre indien Narendra Modi a promis de « poursuivre et punir les terroristes […] jusqu’au bout de la terre », tandis que son ministre de la Défense a menacé de représailles.
La réponse pakistanaise ne s’est pas fait attendre. Le ministre de la Défense Khawaja Asif, dans une interview à Sky News, a averti :
« Il est possible qu’une guerre totale éclate, et cela aurait des répercussions graves. »
Conclusion
La situation au Cachemire démontre une nouvelle fois la fragilité des relations indo-pakistanaises, régulièrement mises à l’épreuve par des incidents sanglants. Malgré les appels au calme de la communauté internationale, le risque d’escalade demeure élevé, alimenté par les nationalismes, la pression populaire et les vieux différends territoriaux.
L’intervention de l’ONU, bien que diplomatiquement salutaire, suffira-t-elle à éviter un nouveau conflit ouvert entre ces deux puissances nucléaires ? L’avenir immédiat du Cachemire, et peut-être de la stabilité régionale, en dépend.
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