La Conférence Internationale sur le développement en Afrique, dans sa huitième édition « TICAD 8 », a clôturé ses travaux, dimanche dernier avec un acquis de taille : la publication de la « Déclaration de Tunis ». Il s’agit d’un document de référence qui a fait l’objet de larges concertations et qui consacre la réalisation d’objectifs fondamentaux.
Ces objectifs s’articulent autour de la transformation structurelle pour une croissance économique et un développement social soutenables, la consolidation des bases d’une société résiliente et l’instauration d’une paix et d’une stabilité durables. La Tunisie a réussi l’organisation de la conférence internationale aussi bien sur le plan logistique que du côté de la dynamisation des partenariats. La récolte du pays de la TICAD 8 était globalement bonne et prometteuse.
TICAD 8 : le sommet des défis
Le coordinateur médiatique de la conférence, Mohamed Trabelsi, a indiqué le week-end dernier que la part de la Tunisie sur le total des accords signés est de 3 accords relatifs au financement de projets pour les start-up et le secteur des assurances, en en plus d’un projet de dessalement d’eau de mer.
Trabelsi a souligné, lors d’une conférence de presse, que plus de 30 accords ont été signés entre le Japon et les pays africains durant cet évènement, qui a enregistré la participation de 300 hommes d’affaires, dont 100 japonais, représentant les 50 plus grandes entreprises économiques japonaises et internationales, 100 hommes d’affaires africains et 100 hommes d’affaires tunisiens.
La TICAD, dans sa huitième édition à Tunis, et qui a duré deux jours, a enregistré la participation de responsables, d’hommes d’affaires, d’organisations internationales et de dirigeants de 48 pays, dont les présidents tunisien Kaïs Saïed et sénégalais Macky Sal.
De même, le ministre tunisien de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed, a indiqué, dans une déclaration aux médias, que la Tunisie a proposé 47 projets bilatéraux et en partenariat entre les secteurs public et privé.
Le responsable a indiqué que l’étude des projets « devra être plus approfondie avec une programmation des financements sur les trois prochaines années », précisant que « parmi ces projets, des conventions ont été signées avec la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux et le ministère de la Santé ».
Le soutien indéfectible du Japon
Le Japon a accordé à la Tunisie un financement de 100 millions de dollars, pour atténuer les effets de la pandémie.
A l’occasion de la Conférence internationale sur le développement en Afrique, le secteur privé tunisien a présenté une liste de projets d’investissement d’une valeur de 2,7 milliards de dollars, dont 81 projets, des secteurs des énergies renouvelables et les nouvelles technologies.
Le volume des investissements japonais en Tunisie s’élève à 864 millions de dollars, selon les chiffres révélés par le vice-président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat Hichem Elloumi, majoritairement dans les secteurs industriels, notamment celui des composants automobiles.
Les investissements japonais en Tunisie offrent environ 14 000 emplois, alors que la balance commerciale, entre les deux pay, penche en faveur du Japon, qui exporte vers la Tunisie des biens d’une valeur de 500 millions de dinars (environ 166 millions de dollars), et en contrepartie les exportations tunisiennes ne dépassent pas 140 millions de dinars.
Le Premier ministre japonais Kishida Fumio a annoncé que les secteurs public et privé du Japon « s’efforceront de fournir un financement d’environ 30 milliards de dollars au cours des trois prochaines années à l’Afrique, en encourageant d’abord la croissance verte ».
Il a ajouté lors de la séance d’ouverture par visioconférence, samedi dernier, que les investissements dans les secteurs public et privé seront d’un montant d’environ 4 milliards de dollars à travers l’Initiative de croissance verte en Afrique.
Il a également annoncé que pour encourager l’investissement et les start-up, des prêts seront mobilisés grâce à la coopération avec la Banque africaine de développement.
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