Une stabilité des primo-délivrances pour les Tunisiens
En 2024, la France a délivré 22 900 premiers titres de séjour à des ressortissants tunisiens, enregistrant une légère hausse de +0,3 % par rapport à l’année précédente. La Tunisie se positionne ainsi comme la troisième nationalité la plus représentée, derrière le Maroc (37 000 titres, +0,4 %) et l’Algérie (29 100 titres, +9,1 %).
Selon les chiffres publiés par le ministère français de l’Intérieur, les pays d’Afrique restent les plus représentés, représentant près de 70 % des dix premières nationalités bénéficiaires de primo-délivrances. Les pays du Maghreb (Maroc, Algérie et Tunisie) totalisent 27 % des titres de séjour accordés, confirmant leur poids dans les flux migratoires vers la France.
Les principaux motifs d’octroi des titres de séjour
Les ressortissants tunisiens ont principalement obtenu leur titre de séjour pour :
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Des motifs familiaux (38,4 %), en raison du regroupement familial et des liens historiques entre les deux pays.
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Des motifs économiques (35,4 %), faisant de la Tunisie l’un des premiers pays d’origine des travailleurs étrangers en France.
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Des raisons académiques (22,8 %), bien que les Tunisiens restent moins nombreux que les Marocains et les Algériens à obtenir un titre étudiant.
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Des motifs humanitaires (1 %), représentant une minorité des demandes.
Ce profil migratoire se distingue légèrement des autres nationalités du Maghreb : les étudiants dominent les primo-délivrances au Maroc (34,3 %), tandis que les regroupements familiaux restent majoritaires en Algérie (54,6 %).
Une évolution globale modérée mais des tendances contrastées
D’une manière générale, les statistiques montrent que les étudiants représentent la première catégorie des primo-admis en France (32,5 %), suivis par les regroupements familiaux (26,9 %), les motifs économiques (16,5 %), les demandes humanitaires (16,2 %) et enfin les autres motifs (7,9 %).
Dans d’autres pays, les tendances varient fortement :
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L’Afghanistan se distingue avec 96,2 % de titres accordés pour des motifs humanitaires.
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L’Inde et la Chine sont principalement représentées par les étudiants (58,8 % et 53,5 % respectivement).
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Les États-Unis et la Côte d’Ivoire enregistrent des parts significatives de motifs divers (20,5 % et 9,6 %).
Un contexte marqué par une hausse des expulsions
Ces chiffres traduisent l’évolution des flux migratoires vers la France et la place des Tunisiens dans ce mouvement. Ils interviennent également dans un contexte marqué par :
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Une hausse des renouvellements de titres de séjour (+2,4 %).
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Une augmentation significative des expulsions (+26,7 %), témoignant d’un durcissement des politiques migratoires françaises.
Quelle perspective pour les Tunisiens en France ?
Malgré une stabilité relative des primo-délivrances, l’évolution des politiques migratoires en France pourrait influencer la tendance dans les années à venir.
Avec un taux élevé de titres économiques et familiaux, les Tunisiens restent parmi les nationalités les plus intégrées dans le paysage migratoire français.
Toutefois, l’augmentation des expulsions et la complexité des démarches administratives pourraient impacter ces dynamiques.
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