Dix personnes ont tragiquement perdu la vie dans la nuit de jeudi à vendredi à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, à la suite de pluies torrentielles qui ont provoqué plusieurs glissements de terrain. Le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) a confirmé ce bilan, précisant que neuf décès ont été enregistrés à Yopougon, à l’ouest de la ville, et un décès à Cocody-Angré, dans le centre.
Dans la zone industrielle de Yopougon, un premier glissement de terrain survenu vers 3 heures du matin a causé la mort de quatre personnes et a blessé une autre, selon les informations fournies par le capitaine Anicet Bah, adjoint au chef des opérations du GSPM. Un deuxième glissement de terrain dans la même zone a fait sept blessés et quatre autres décès, dont un enfant, ont été déplorés.
Dans la région d’Attécoubé-Mossikro, également située à Yopougon, le corps d’une personne a été retrouvé dans les décombres après un éboulement survenu à l’aube. Par ailleurs, dans la commune de Cocody, un individu a été emporté par les eaux et son corps a été découvert dans un caniveau par des habitants.
Bien que ces chiffres soient provisoires, les recherches pour retrouver d’autres victimes ont malheureusement été infructueuses. Les opérations de secours ont été interrompues. Ce drame survient seulement quelques semaines après qu’un couple et leurs trois enfants ont péri dans un glissement de terrain survenu également à Yopougon. Ce quartier populaire, qui abrite des constructions précaires dans des zones inondables, a déjà été touché par une tragédie similaire l’année dernière, lorsqu’un éboulement a causé la mort de six personnes après de fortes pluies.
Abidjan, une métropole en constante expansion de 5,6 millions d’habitants en Afrique de l’Ouest, est confrontée à des constructions précaires dans des zones vulnérables, où vivent des populations pauvres. Les mois de juin et de juillet correspondent à la période de mousson dans ce pays au climat tropical. Le climat pluvieux associé à l’urbanisation croissante rend ces zones particulièrement vulnérables aux glissements de terrain et aux inondations.
Début juin, un organisme gouvernemental, l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale (OSCS), avait rapporté que 15 enfants avaient perdu la vie depuis le début de l’année en raison des intempéries. L’année dernière, 19 personnes ont perdu la vie lors de plusieurs épisodes de fortes précipitations, tandis qu’en 2020, la saison des pluies a entraîné la mort de 18 personnes.
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