Le président Donald Trump n’a pas encore remporté ses combats quoi qu’il en dise, il en gagnera certains, en perdra encore plus mais pour lui l’essentiel est ailleurs pour le moment. L’homme tisse sa légende au quotidien, de son vivant, pour la postérité. On verra ce que l’Histoire en retiendra. D’autres l’aident à écrire en lettres d’or cette légende, entre les membres de son premier cercle, de sa cour, les flagorneurs de tout acabit attirés par la toute-puissance – c’est très relatif – de l’homme. Le PDG de Sticker Mule et ancien candidat au Congrès NY-21, Anthony Constantino, fait partie des laudateurs du président…
Il lui a offert un cadeau qui trônera désormais au Trump International Golf Club. Le républicain, flanqué de Constantino, exhalait la fierté après avoir vu la statue de bronze de sept pieds pour la première fois le 12 avril 2025 au matin à Palm Beach. La statue repose sur un piédestal en pierre sur lequel est gravé le nom d’Antoine Constantin. «Le président était d’humeur joyeuse et plaisante, ce qui était agréable à voir», a confié Constantino, qui est également membre du Mar-a-Lago de Trump.
“L’événement” n’a pas fait beaucoup de bruit, dans le fracas des droits de douane, mais tout de même. Trump et Constantino se sont rencontrés au monument avant que le président ne sorte jouer une partie de golf. Ils ont été rejoints par des invités triés sur le volet, Roger Stone, devenu conseiller et ami de Constantino ainsi que Bo Loudon, un ami de Barron Trump.
La statue baptisée «The Defiance Monument» est placée idéalement entre le club-house de Trump International et le premier trou du parcours de golf de 27 trous. Il est bien en évidence pour que tous les membres du club puissent le voir. «J’ai été choqué d’être arrêté par le PDG d’un de mes concurrents, qui adorait le monument et jouait au golf pendant que je l’inaugurais. Je ne dirai pas qui pour les protéger de la haine d’extrême gauche à laquelle j’ai dû faire face», a lâché Constantino. Toujours prêt à attaquer, il n’est pas l’ami de Trump pour rien.
L’inauguration du «Monument du Défi» couronne une visite de deux jours pour Constantino qui a débuté vendredi soir avec un dîner à Mar-a-Lago. Constantino a festoyé avec Roger Stone, à une table en face du président et de son premier mécène, le milliardaire Elon Musk. Durant le repas le président a qualifié M. Stone de «plus grand stratège politique de tous les temps». Là aussi l’avenir nous édifiera, le moins qu’on puisse dire est que les premiers mois de Trump à la Maison-Blanche ne plaident pas en faveur de Stone.
«C’était une soirée formidable et je dois dire que je me sens chanceux d’avoir Roger Stone comme guide touristique de la royauté de Mar-a-Lago», a déclaré Constantino. La «royauté de Mar-a-Lago»… Les grands mots, la grandiloquence, l’outrecuidance, la fatuité, l’orgueil démesuré. Ça aussi c’est estampillé Trump. Le républicain cache mal sa fascination pour les autocrates et dictateurs de la planète : Vladimir Poutine (Russie), Xi Jinping (Chine), Kim Jong-Un (Corée du Nord), etc.
Le culte de la personnalité que ces derniers entretiennent dans leurs pays, qui sont tout sauf des démocraties, Trump tente de l’imposer aux Etats-Unis d’Amérique, qui affichent 250 ans de démocratie au compteur. On commence par une statue en bronze (pas en cire comme au musée Grévin en France), on finira peut-être par une statue en or massif (comme le pharaon Ramsès II) si Trump tient ses promesses sur la richesse qu’il promet à chaque Américain. Mais ce n’est pas gagné.
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