Le bras de fer entre les États-Unis et la Colombie atteint un nouveau sommet après l’annonce de plusieurs sanctions économiques et diplomatiques par le président américain Donald Trump.
Cette décision fait suite au refus du président colombien Gustavo Petro de laisser atterrir des avions militaires américains transportant des migrants colombiens expulsés.
Dans le cadre de sa politique stricte contre l’immigration clandestine, Donald Trump a intensifié les expulsions de migrants en s’appuyant sur l’Alien Act de 1798. Plusieurs vols militaires transportant des Colombiens en situation irrégulière ont quitté les États-Unis en direction de Bogota, mais ont été refoulés faute d’autorisation d’atterrissage.
Gustavo Petro a affirmé dimanche qu’il n’accepterait que des vols civils pour le rapatriement de ses ressortissants. « Un migrant n’est pas un criminel et doit être traité avec la dignité qu’un être humain mérite », a déclaré le président colombien sur X. Il a également souligné que son gouvernement n’acceptera aucun traitement dégradant à l’égard des migrants.
En réponse au refus de la Colombie, Donald Trump a annoncé une série de mesures punitives, via son réseau Truth Social. Parmi elles :
Ces mesures, qualifiées de « premières étapes » par le président américain, visent à exercer une pression maximale sur la Colombie.
Le gouvernement colombien a décidé d’envoyer son avion présidentiel pour assurer le retour des migrants dans des conditions respectueuses. « Nous faciliterons le retour dans la dignité de nos ressortissants grâce à cet avion », a indiqué la présidence colombienne dans un communiqué.
Cette démarche s’inscrit dans la volonté de Bogota de répondre aux expulsions américaines tout en maintenant le respect de ses citoyens. Il n’est pas encore clair si cette annonce a précédé ou suivi les sanctions américaines.
La Colombie n’est pas le seul pays à réagir. Le Brésil a récemment dénoncé le « traitement dégradant » infligé à 88 migrants brésiliens expulsés des États-Unis.
Certains témoignages relatent des conditions inhumaines à bord des avions, incluant un manque d’eau et des contraintes physiques telles que l’enchaînement des passagers.
Cette escalade entre Washington et Bogota illustre les défis croissants autour de la gestion des migrations internationales. Alors que Donald Trump reste inflexible dans sa politique anti-immigration, des voix s’élèvent pour dénoncer les méthodes employées.
La Colombie, de son côté, mise sur la dignité et le respect de ses citoyens, mais risque de faire face à des pressions économiques intenses dans les mois à venir.
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