Le président américain Donald Trump a signé un décret historique instaurant l’anglais comme langue officielle des États-Unis. Présentée comme une mesure visant à “promouvoir l’unité”, cette décision remet en cause des décennies de pluralisme linguistique dans un pays où 43 millions de personnes parlent espagnol en famille, selon les données du Bureau du recensement de 2023.
Une rupture avec la tradition américaine
Jusqu’à présent, aucune langue officielle n’était reconnue au niveau fédéral aux États-Unis, bien que l’anglais soit de facto la langue dominante. Le décret signé par Donald Trump met fin à cette neutralité linguistique en imposant l’anglais comme seule langue reconnue dans les institutions fédérales. Cette initiative marque un tournant dans la politique linguistique du pays et abroge un texte signé en 2000 par l’ancien président Bill Clinton, qui facilitait l’accès aux services publics pour les personnes ayant une maîtrise limitée de l’anglais.
Quelles conséquences pour les citoyens ?
Désormais, les agences fédérales ne seront plus obligées de fournir des services dans d’autres langues que l’anglais, bien qu’elles aient encore la possibilité de le faire si elles le souhaitent.
Cette réforme risque de complexifier l’accès aux services publics pour des millions d’Américains dont l’anglais n’est pas la langue maternelle, notamment dans des États comme la Californie, le Texas et la Floride, où les populations hispanophones sont particulièrement nombreuses.
Une décision aux enjeux politiques et culturels
Donald Trump justifie cette mesure en mettant en avant la nécessité de renforcer “une culture américaine commune” et de “favoriser l’intégration”. Toutefois, cette annonce s’inscrit dans un contexte de montée des tensions identitaires aux États-Unis, où la diversité linguistique est un enjeu majeur.
Les détracteurs du décret dénoncent une mesure discriminatoire, qui vise principalement les communautés hispaniques et immigrantes, alors que les partisans saluent une décision qui, selon eux, favorisera l’apprentissage de l’anglais et renforcera l’unité nationale.
Un débat de longue date relancé
La question de l’adoption d’une langue officielle aux États-Unis n’est pas nouvelle. De nombreuses tentatives législatives avaient échoué par le passé, le pays ayant toujours misé sur un modèle inclusif. Cependant, cette décision pourrait rouvrir le débat et susciter des contestations, notamment devant la Cour suprême.
Avec ce décret, Donald Trump marque une nouvelle étape dans son programme de “priorité nationale”, qui pourrait transformer durablement les politiques linguistiques et culturelles américaines.
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