Economie

Trump relance son projet d’annexer le Groenland en proposant 10 000 dollars à chaque habitant

Trump relance son projet d’annexer le Groenland en proposant 10 000 dollars à chaque habitant

Le projet controversé de Donald Trump visant à annexer le Groenland refait surface. Selon un article publié par The New York Times le 10 avril, l’ex-président américain et candidat à la présidentielle de 2024 envisage une nouvelle stratégie : offrir 10 000 dollars par an à chaque habitant de l’île arctique pour les convaincre de rejoindre les États-Unis, en remplacement des 600 millions de dollars de subvention que le Danemark verse chaque année au territoire autonome.

Une offre jugée plus “attrayante” que le soutien danois

L’idée aurait été évoquée lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale. Le calcul de l’administration Trump est simple : transformer l’aide étatique danoise en une rétribution directe versée aux 56 000 habitants du Groenland pour encourager leur ralliement à Washington. Pour l’heure, la population locale semble peu séduite par cette approche financière.

Trump, qui n’a jamais caché son ambition de s’emparer du Groenland, a justifié sa démarche par des impératifs stratégiques et économiques. « Pour des raisons de sécurité nationale et de liberté dans le monde, les États-Unis estiment que le contrôle du Groenland est une nécessité absolue », avait-il déclaré sur X dès le début de son mandat.

Richesses naturelles et position géopolitique clé

Le Groenland attire Washington autant pour ses ressources naturelles — uranium, cuivre, or, pétrole — que pour sa position stratégique. Située au cœur de l’Arctique, l’île contrôle une voie maritime essentielle reliant le Pacifique à l’Atlantique via le pôle Nord. Cette route est convoitée aussi bien par les États-Unis que par la Chine et la Russie.

La militarisation potentielle de la région reste un sujet sensible. Le sénateur américain JD Vance, lors d’une visite en mars sur la base américaine de Thulé, a critiqué le Danemark pour son manque d’investissement dans le développement du territoire. Il a appelé à une présence militaire américaine plus importante, une possibilité déjà encadrée par l’accord de défense de 1951 entre les États-Unis et le Danemark.

Une annexion par la diplomatie ou par la parenté ?

Si Washington rejette pour l’instant l’idée d’une intervention militaire, des efforts sont déployés pour cultiver un lien culturel et historique avec les Groenlandais. L’équipe de Donald Trump soutient que la majorité des habitants de l’île descendent des Inuits venus d’Alaska, un État américain. Une stratégie qui vise à renforcer le sentiment d’appartenance au “grand Nord américain”.

Copenhague temporise, le Groenland reste sceptique

Les autorités danoises, tout en répondant fermement à certaines déclarations américaines, affirment ne pas craindre une annexion forcée. Le ministre danois de la Défense a même suggéré d’ouvrir des discussions dans le cadre des accords bilatéraux existants, tout en rappelant que le Groenland dispose d’une large autonomie depuis 2009.

Face à cette offensive inédite combinant diplomatie économique, pression stratégique et narratif identitaire, le Groenland reste jusqu’à présent sur ses positions : l’île arctique demeure officiellement une région autonome du royaume du Danemark, peu encline à céder à l’offre d’adhésion américaine, même à coups de dollars.

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