Société

Tunisie – Affaire du « complot » demande d’assurer une couverture médiatique du procès

Tunisie – Affaire du « complot » demande d’assurer une couverture médiatique du procès

Demain, mardi 4 mars 2025, débutera la première audience du procès dit du « complot contre la sûreté de l’État », qui concerne une quarantaine de politiciens de différents mouvements. Ils sont accusés de complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État, d’appartenance à une organisation terroriste et d’établissement de contacts avec des parties étrangères.

A cet égard, l’avocat Mohamed Abbou a expliqué lors de son intervention à l’émission au micro d’une radio privée, aujourd’hui, lundi 3 mars, qu’il a déposé, avec l’avocat Ahmed Sawab et au nom d’un certain nombre d’accusés dans l’affaire susmentionnée, une première requête pour annuler le procès à distance et une deuxième pour reporter et suspendre la mise en œuvre du procès.

Il a souligné que les procès à distance se déroulaient en vertu d’un décret promulgué en raison de la pandémie de Corona et pour prévenir l’infection, demandant : « Quel est l’intérêt de ne pas faire venir des politiciens, des hommes d’affaires et des avocats au palais de justice sous prétexte d’un réel danger, alors qu’à plusieurs reprises les procès de terroristes et de criminels dangereux ont été assurés ? »

Abbou a également dénoncé ce que faisait un chroniqueur sur une chaîne de télévision, soulignant qu’il présentait de fausses informations et falsifiait les faits dans le but d’inciter l’opinion publique contre certains accusés, selon son expression.

Abbou a annoncé qu’une plainte pénale avait été déposée dans cette affaire « parce que les accusations sont graves et l’affaire est fondamentalement sensible et toute information erronée pourrait affecter l’opinion publique ».

« Les juges tunisiens sont compétents et connaissent la loi, mais ils sont soumis à la pression des autorités, ils doivent donc faire appel à leur conscience », a-t-il déclaré.

Abbou a souligné qu’une demande a été déposée auprès du président du tribunal de première instance de Tunis pour permettre aux médias de couvrir et d’enregistrer la séance de demain, ajoutant : « Nous espérons que cette demande sera approuvée et j’appelle les médias à y assister et à la couvrir ».

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