Société

Tunisie – Cap Bon : Les agriculteurs d’agrumes poussent un cri d’alarme

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Le président de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche de Nabeul, a déclaré que le syndicat avait reçu une notification de la Commission régionale de l’agriculture indiquant que 6 millions de mètres cubes d’eau seraient alloués à l’irrigation de 6 000 hectares de culture d’agrumes, par tranches à raison de deux millions de mètres cubes tous les deux mois, ce qui équivaut à 300 mètres cubes par hectare.

Il dénoncé le volume de cette part allouée aux plantations d’orangers, soulignant qu’elle ne couvre pas un quart des besoins.

Il a ajouté que l’accord signé avec le ministère de l’Agriculture en 2018 prévoyait l’allocation de 30 millions de mètres cubes les années de sécheresse et de 26 millions de mètres cubes les années où le taux de précipitations est modéré, sur une période de sept ans.

Le président de l’Union régionale de l’agriculture a dénoncé l’attribution de cette faible part et a appelé les responsables à faire preuve de sagesse et à s’adresser franchement aux agriculteurs sur le sort de leur activité, se demandant en même temps : « Devons-nous déraciner les agrumes à cause du manque d’eau, et modifier notre activité, ou sommes-nous satisfaits de les voir dépérir ?!”

Il a ajouté : “Nous sommes confrontés à une situation sans précédent. Nous avons reçu cette annonce début juin, et nous n’avons pas encore reçu les rations d’eau pour irriguer les agrumes, et localement nous avons un dicton qui dit : « Ceux qui n’irriguent pas le printemps n’auront rien à vendre » !

Il a déclaré : « Le ministère de l’Agriculture a expliqué la politique de distribution des parts d’eau en ne recouvrant pas les dettes des agriculteurs auprès des agriculteurs. »

Il a ajouté : « Si les complexes de distribution des eaux ne sont pas en mesure de gérer leurs affaires, alors l’État devrait les confisquer et les gérer. Quelle est la faute de l’agriculteur s’il récolte les conséquences de la mauvaise gestion des complexes hydrauliques ?

Il a ajouté : “En plus de ce déficit en eau, l’administration régionale de l’agriculture s’abstient d’accorder aux agriculteurs des licences pour creuser des puits.” Il a poussé un cri d’alarme face au manque de solutions en eau, qui menace la pérennité de la filière, en plus de ses répercussions négatives sur le manque de disponibilité d’un produit exportable ou valorisé dans le marché local, et s’il existe, ce sera à des prix ridicules », a-t-il déclaré.

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Publié par
LM