Ce jeudi 10 Avril 2025, un groupe d’enseignants suppléants du primaire et du secondaire a organisé un sit-in devant le siège du gouvernement à la Kasbah, pour réclamer leur intégration dans la base de données établie par le ministère de l’Éducation en vue de régulariser la situation des enseignants suppléants.
Dans une déclaration à la presse lors de cette mobilisation, Najeh Redaoui, coordinatrice du “Collectif des suppléants exclus de la base de données”, a expliqué que ce mouvement intervient après l’envoi de requêtes aux différentes délégations régionales de l’éducation à travers le pays, ainsi qu’à la présidence de la République et à celle du gouvernement.
Elle a précisé que la base de données mise en place par le ministère concerne uniquement les enseignants suppléants en poste entre 2006 et 2024 pour le primaire, et entre 2008 et 2024 pour le secondaire, excluant ainsi ceux ayant exercé avant ces dates. Najeh Redaoui a souligné que le nombre d’enseignants exclus reste limité, avec seulement 61 personnes concernées, dont la majorité vivent des situations sociales précaires.
La coordinatrice a appelé le président de la République, Kaïs Saïed, ainsi que le chef du gouvernement, à intervenir pour faire valoir leurs droits en les intégrant dans la base de données. Elle a rappelé que le plus jeune parmi ce groupe de 61 enseignants est âgé de plus de 42 ans, saluant au passage l’engagement du président pour une régularisation globale des formes d’emploi précaire, y compris celle des enseignants suppléants.
Najeh Redaoui a affirmé que les enseignants concernés sont déterminés à poursuivre leurs mouvements de protestation pacifique jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites et que leur situation professionnelle soit régularisée.
De son côté, le député et rapporteur de la commission parlementaire de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et des Sports, Nejib Akermi, a déclaré être présent pour soutenir ce collectif d’enseignants en lutte, insistant sur la nécessité de reconnaître leur droit à figurer dans la base de données. Il a appelé à l’application du décret présidentiel portant sur la régularisation globale de l’emploi précaire, englobant les enseignants suppléants.
Il a également rappelé que la présidence du gouvernement et le ministère de l’Éducation avaient été alertés sur la situation spécifique des suppléants avant 2006 et 2008, bien avant la publication du décret présidentiel, appelant à accélérer le traitement de ce dossier et à adresser des correspondances à toutes les délégations régionales pour identifier les enseignants concernés et les inscrire dans la base de données nationale.
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