On ne l’a pas assez répété. Il ne suffit pas d’être un bon médecin, voire le meilleur, pour pouvoir gérer une crise sanitaire. Surtout qu’au niveau du ministère de la santé, on n’arrive, toujours, pas à faire la différence entre les médecins spécialistes en santé publique et les médecins universitaires de spécialité médicale ou chirurgicale.
Avoir suivi des études médicales et avoir une bonne connexion lui permettant de suivre les publications et les études à l’étranger, ne suffisent pas pour prétendre lutter efficacement, contre la pandémie. Il ne s’agit, justement, pas de copier ce que font les confrères sous d’autres cieux et essayer d’appliquer cela en Tunisie. Car, sous d’autres cieux, ils ont les moyens de faire ce qu’ils font. Des moyens que nous ne possédons point.
Les confrères en Europe, ou ailleurs dans les pays développés, ont des systèmes de santé bien plus efficients et plus importants que le nôtre. Ils ont les moyens financiers de bloquer le pays aussi longtemps qu’il le faut, pour enrayer une vague d’épidémie. Ils ont bien entamé, voire terminé, leur campagne de vaccination… Du côté de chez nous, nous sommes très loin de cela. Et ces messieurs, les pontes de la médecine en Tunisie ne semblent pas s’en soucier. Ils imposent, au gouvernement, de prendre des mesures que le pays ne saurait supporter. Et ils laissent le gouvernement en proie à la grogne sociale, sans que çà les dérange le moins du monde.
Donc, au lieu de vouloir soumettre le pays et les citoyens à des mesures qu’ils ont copié chez les autres, qu’ils fassent, au moins, leur travail comme il se doit, comme l’ont fait les autres. Parce qu’il ne s’agit pas de dicter des mesures contraignantes pour cacher son incompétence et ses retards.
Et, du moment qu’on y est, il y a un nouveau membre de ce comité scientifique, qui, en quête de notoriété, et voulant rattraper le temps perdu, est, ces derniers jours, en train d’écumer tous les plateaux des médias qui veulent bien de lui, pour manifester sa rage contre les citoyens qui ne veulent pas se conformer à « SES » règles. Est-ce qu’il n’a pas remarqué que tous ses collègues se sont, bizarrement, fait discrets, ces derniers jours ? N’a-t-il pas compris qu’il va devoir encaisser la hargne des tunisiens, tout seul, à force de revendiquer les décisions qui ont détruit le pays ?
Ils étaient où, ces scientifiques, quand le monde entier se disputait les premières doses de vaccin ? Ils étaient où, quand il fallait décider de participer aux essais cliniques de ces vaccins en cours d’élaboration ? Ils étaient où quand il ne fallait pas ouvrir les frontières ?
Ils étaient en train de danser ? Alors, maintenant, ils n’ont qu’à danser !
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