La Fédération tunisienne des sociétés d’assurance a annoncé officiellement la création de l’Agence de lutte contre les fraudes dans le domaine des assurances, dans le but de stopper le phénomène croissant de fraude et de contrefaçon dans le secteur, notamment dans le secteur de l’assurance automobile.
Le directeur général de la Fédération tunisienne des sociétés d’assurances, Hatem Amira, a indiqué dans une déclaration à la TAP, que l’annonce a été faite le vendredi 5 juillet 2024, lors d’une séance de fondation de cette nouvelle structure, « sur la quelle on travaille depuis plusieurs années ».
Il a souligné que la création de l’agence de lutte contre la fraude à l’assurance est une étape importante dans le cadre des efforts continus de la profession pour lutter contre ce phénomène, qu’il a qualifié de « dangereux », et par conviction dans l’importance du rôle de l’assurance et de la réassurance dans la conduite du développement économique et social et en contribuant au travail et aux activités entreprises par diverses parties prenantes pour lutter contre le phénomène de la fraude et les références dans ce domaine.
Il a expliqué que l’agence comprend, outre la Ligue tunisienne des sociétés d’assurances, des établissements d’assurance et de réassurance actuellement existants et des établissements qui seront créés à l’avenir et soumis aux dispositions du Code des assurances.
Selon Amira, l’agence étudiera les dossiers d’accidents fictifs, de fraude à l’assurance, et coordonnera entre ses membres et les différentes parties impliquées dans ce domaine, comme l’organisation et le cadrage d’activités intellectuelles, la réalisation de recherches, d’études et de formation, et publication de périodiques et de magazines d’information liés à la fraude et à la fraude dans le domaine de l’assurance et à leur lutte.
Cette agence supervisera et assistera également dans tout ce qui concerne la lutte contre le phénomène de fraude et d’escroquerie dans le domaine des assurances, en assurant la coordination entre les différents organismes d’assurance impliqués dans l’agence, en échangeant des informations entre eux et en les mettant à la disposition des autorités judiciaires et de sécurité conformément aux lois et règlements en vigueur.
Il a souligné que la fraude à l’assurance compte parmi les phénomènes les plus dangereux qui « menacent la sécurité économique nationale en raison des pratiques illégales qu’elles dissimulent et qui peuvent aller au-delà du simple bénéfice d’une simple indemnisation pour inclure des réseaux criminels spécialisés dont le but est de piller de l’argent et de l’utiliser dans des activités suspectes.
Il a poursuivi en disant : « Le phénomène de fraude et de contrefaçon dans le secteur a des effets négatifs, non seulement sur les institutions d’assurance en raison des pertes financières qu’il provoque sans motif légitime qui limitent leur capacité financière, mais aussi sur le client qui se trouve obligé de payer une prime d’assurance plus élevée.
Il a révélé que les pertes financières annuelles subies par les compagnies d’assurances résultant de fraudes et d’escroqueries sont estimées à environ 10 pour cent de la valeur totale des indemnisations versées, atteignant par exemple en 2023 plus de 80 millions de dinars.
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