Tunisie et la migration irrégulière : une approche humaine et ferme face à un défi mondial selon Mohamed Ali Nafti

Le ministre des Affaires étrangères et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a exposé, lors de la séance plénière du samedi 16 novembre 2024 consacrée à la mission de son ministère pour 2025, la stratégie adoptée par la Tunisie pour faire face à la problématique croissante de la migration irrégulière.

Une problématique aux multiples dimensions

Le ministre a souligné que la migration irrégulière est devenue un enjeu majeur, non seulement pour la Tunisie, mais aussi pour de nombreux autres pays.

Il a rappelé que la Tunisie continue de respecter ses engagements internationaux en matière d’humanisme et de solidarité, tout en affirmant que cette problématique représente également une menace pour la sécurité nationale.

Une réponse tunisienne globale et proactive

Pour endiguer ce phénomène, une stratégie multidimensionnelle a été mise en place, incluant :

• Coordination sécuritaire et diplomatique pour contrôler les flux migratoires ;
• Appui logistique et social pour encadrer les migrants ;
• Accompagnement sanitaire et humanitaire, notamment pour encourager les retours volontaires des migrants en situation irrégulière.

Mohamed Ali Nafti a insisté sur l’importance de promouvoir les retours volontaires, en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Il a également appelé les partenaires internationaux à augmenter leurs contributions financières pour soutenir ces efforts.

Une position claire sur le rôle de la Tunisie

Le ministre a été ferme : la Tunisie refuse de devenir une plateforme de transit ou un lieu de résidence temporaire ou permanente pour les migrants en situation irrégulière.

Cette position est portée dans tous les forums régionaux et internationaux, où la Tunisie défend une approche globale et solidaire pour traiter les causes profondes de la migration.

Un appel à la responsabilité internationale

Dans le cadre de cette stratégie, la Tunisie invite les pays occidentaux, notamment européens, ainsi que les organisations internationales, à assumer leurs responsabilités.

Le ministre a souligné que la gestion sécuritaire de la migration ne suffit pas si elle n’est pas accompagnée de solutions durables, fondées sur un partage équitable des responsabilités.

Un pays ouvert et sûr pour une migration légale

Tout en rappelant l’attachement de la Tunisie à ses racines africaines, le ministre a réaffirmé que le pays reste une terre d’accueil sûre pour les étrangers en situation régulière. Qu’il s’agisse d’étudiants, de touristes ou de professionnels, la Tunisie offre un cadre propice à l’échange et à la coopération.

Avec cette approche équilibrée, la Tunisie espère conjuguer respect des droits humains et gestion efficace des défis migratoires dans un esprit de solidarité internationale.