Politique

Tunisie-Imed Ben Halima [VIDEO] : « Saied n’a pas de projet de réforme judiciaire et veut nommer des juges garantis »

L’avocat par ailleurs activiste politique, Me. Imed Ben Halima a commenté dans une vidéo diffusée ce dimanche soir sur sa page, la décision présidentielle émise hier soir depuis le siège du ministère de la Défense à une heure tardive, portant dissolution du Conseil Supérieur de la Magistrature.

En effet, il a précisé que Kais Saied s’en prenait aux magistrats et au CSM depuis un certain temps, d’autant plus qu’il a ôté leurs privilèges, comme le retrait de la voiture du président du conseil et la levée de la protection sécuritaire du conseil.

« Le déplacement du président de la République au siège du ministère de l’Intérieur était une démarche incompréhensible, comme si c’était un indice et une menace », a-t-il indiqué.

« Nous adhérons à la réforme du système judiciaire, qui demande beaucoup de temps et de dialogue. La réforme est basée sur l’évaluation et la raison. Le président n’a pas de projet de réforme du système judiciaire. Son problème est avec le système de la magistrature judiciaire, en particulier avec 9 juges qu’il considère comme des partisans des Khouanjis et il recherche des juges garantis qui se vengeront de ses adversaires », a-t-il expliqué.

« Le mandat du Conseil de la Magistrature Judiciaire, dans sa structure actuelle, expire en octobre 2022, alors pourquoi Saied a-t-il insisté pour dissoudre le conseil environ 8 mois avant les élections, les réformes ne vont pas durer sans un large consensus », a-t-il déclaré.

« Saied ne reconnait même pas sa composition. Il ne reconnaît pas tout ce qui a été instauré après 2010, le parlement, la Constitution et le pouvoir judiciaire. Il s’est emparé du pouvoir exécutif et législatif et maintenant il veut accaparer le pouvoir judiciaire »a-t-il ajouté

Me. Ben Halima a estimé que la conception de la gouvernance chez Saied n’est pas conforme aux dispositions de la Constitution et des conventions internationales, et qu’il souhaite une refonte de la loi en vertu de dispositions transitoires.

Par ces dispositions, il entend mettre fin aux travaux du conseil actuel et former ensuite un comité provisoire dont il désignera les membres et il décidera alors un mouvement judiciaire.

Me. Ben Halima a conclu qu’il aurait été plus utile d’initier un dialogue avec les professionnels du secteur.

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