Le président de la République Kais Saïed a reçu, dans l’après-midi du mercredi 26 mars 2025, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement Sarah Zaafrani Zenzri et la ministre des Finances Michket Slama, pour une réunion consacrée à plusieurs dossiers économiques et juridiques jugés prioritaires, en tête desquels figure celui des biens confisqués.
Biens confisqués : un dossier “éparpillé” à régulariser
Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’État a fermement dénoncé l’éparpillement administratif du traitement des biens confisqués, un dossier qui reste, selon ses termes, “en suspens jusqu’à aujourd’hui” et qui a été “entaché de nombreuses irrégularités”.
Kais Saïed a exigé l’élaboration d’un nouveau dispositif clair et définitif pour clôturer ce dossier, en insistant sur l’impératif de récupérer chaque millime appartenant au peuple tunisien :
« Il est temps que le peuple récupère son argent. Cet argent, une fois restitué, contribuera à créer la richesse et à réaliser la justice attendue », a-t-il déclaré.
Vers une justice financière et une relance économique
Le président a souligné que les fonds publics issus de la confiscation doivent revenir intégralement à la collectivité nationale, et que toute forme de négligence ou de concession dans ce domaine serait inacceptable. Cette récupération représente à ses yeux un levier essentiel de justice sociale et de relance économique, dans une conjoncture où la Tunisie est confrontée à de fortes contraintes budgétaires.
Par ailleurs, le chef de l’État a rappelé que ce processus ne saurait aboutir sans une vision globale, centralisée et transparente, rompant avec la multiplicité des organismes impliqués jusqu’ici.
Appel à une réforme législative claire et rigoureuse
En parallèle, Kais Saïed a insisté sur la nécessité d’une réforme juridique approfondie, dans le cadre d’une “révolution législative” destinée à appuyer le projet global de “construction et d’édification de l’État”.
Il a ainsi exhorté à une préparation rigoureuse des projets de textes de loi, afin qu’ils soient “clairs, sans ambiguïté” et qu’ils s’inscrivent pleinement dans la vision de transformation institutionnelle prônée par la présidence. Ces réformes devraient contribuer à renforcer l’efficacité de l’action publique, mais aussi à réduire les marges d’interprétation ou de blocage qui ont freiné plusieurs dossiers ces dernières années.
Ce nouveau message de la présidence s’inscrit dans une volonté manifeste de reprendre le contrôle sur les leviers économiques et administratifs de l’État, en consolidant la légitimité populaire autour d’un projet de justice et de récupération des ressources nationales.
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