Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce lundi au palais de Carthage le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, et le ministre de l’Environnement, Habib Abid, pour discuter de la détérioration de la situation environnementale en Tunisie.
Un constat alarmant sur l’état de l’environnement
Dans une vidéo publiée le soir-même, le chef de l’État a qualifié la situation environnementale de « préoccupante de jour en jour », soulignant le rôle crucial des municipalités et des autorités locales dans la gestion des déchets et la protection du littoral.
Il a notamment évoqué ses récentes visites sur le terrain, notamment à Ariana, Tunis et Gabès, où il a constaté de graves manquements en matière de propreté. À Gabès, il a révélé qu’après sa visite, 1 000 tonnes de déchets ont été collectées en une seule journée, preuve selon lui qu’une amélioration est possible avec une mobilisation accrue.
Les autorités locales appelées à plus de responsabilité
Kaïs Saïed a insisté sur la responsabilité des municipalités, appelant les secrétaires généraux des communes à assumer pleinement leur rôle dans la gestion des déchets et de l’espace public. Il a mis en garde contre toute défaillance et promis que des sanctions seront prises contre les responsables négligents.
Le président a également dénoncé le rôle insuffisant de l’Office national de l’assainissement (ONAS), affirmant que certaines de ses réalisations ont « disparu ». Il a également pointé du doigt l’Agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL), qu’il accuse d’avoir « détruit » certaines parties du littoral tunisien.
Un appel à l’action immédiate
Kaïs Saïed a rappelé la mobilisation citoyenne observée lors des grandes campagnes de nettoyage de 2011 et 2019, qu’il considère comme une « réconciliation avec l’espace public », mais qui, selon lui, ont été sabotées par des « bandes criminelles ».
Face à cette situation critique, il a ordonné aux ministères concernés de redoubler d’efforts pour assainir l’environnement et tenir responsables ceux qui ne remplissent pas leurs obligations. Le chef de l’État a conclu en insistant sur la nécessité d’actions concrètes et rapides pour restaurer un cadre de vie sain aux Tunisiens.
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