Le président de la République, Kais Saied, a reçu ce mercredi 2 avril 2025 au Palais de Carthage, la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzeri pour une réunion consacrée à la préparation du prochain Conseil des ministres. Ce rendez-vous a été l’occasion pour le chef de l’État de réaffirmer sa vision d’une gouvernance rapide, claire et sans ambiguïté, notamment dans le domaine législatif.
Kais Saied a rappelé que la révolution tunisienne ne saurait tolérer des demi-mesures, ni l’adoption de textes législatifs sans application concrète. Pour lui, les lois ne doivent pas rester lettre morte, mais être les instruments d’un changement réel, en rupture avec les légitimités « illégitimes » du passé que le peuple a, selon ses mots, déjà rejetées.
Le chef de l’État s’en est également pris à ceux qui alimentent le discours de crise et de désespoir, les accusant de chercher à semer la confusion. Il a estimé qu’ils devraient plutôt proposer des solutions concrètes au lieu de propager un climat de découragement.
Dans cette logique, Kais Saied a affirmé qu’il est temps d’éloigner des centres de décision ceux qu’il qualifie d’agents d’influence, obéissant à des forces extérieures qui leur dictent des « comportements démasqués » et des « analyses biaisées ». Il a dénoncé la manipulation de chiffres fabriqués à l’étranger, relayés par les médias dans le but de fausser la perception de la réalité tunisienne, insistant sur le fait que ces acteurs sont discrédités à l’intérieur du pays et méprisés par ceux qui les soutiennent à l’extérieur.
Le président a également souligné l’importance de ne pas confondre la stabilité politique avec la simple stabilité gouvernementale, pointant du doigt ceux qui, selon lui, brouillent volontairement les repères pour alimenter la confusion.
Concluant sur un ton déterminé, Kais Saied a insisté sur l’urgence d’accélérer la cadence des réalisations, affirmant que ce qui sera construit par l’effort des Tunisiens continuera de dévoiler les intentions de ceux qui ont déjà été démasqués. Il a terminé en évoquant symboliquement la chute silencieuse de feuilles mortes, image de ces opposants dont la voix ne porte plus.
Cette rencontre s’inscrit dans un contexte politique marqué par des débats intenses sur la gouvernance, la légitimité des institutions, et la mise en œuvre des réformes promises. Le président entend visiblement imprimer un rythme plus soutenu à l’action de l’État, tout en consolidant sa posture de rupture avec les pratiques du passé.
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