La Tunisie s’apprête à vivre une saison céréalière 2025 marquée par des efforts concertés pour maximiser la production et optimiser la gestion des récoltes.
Avec des prévisions encourageantes et des mesures d’accompagnement, les autorités visent à répondre aux besoins nationaux tout en réduisant la dépendance aux importations.
Une production céréalière en hausse
Les estimations pour 2025 indiquent une capacité de collecte de 7,6 millions de quintaux, dépassant légèrement la capacité de stockage actuelle de 7,2 millions de quintaux. Une extension de 0,5 million de quintaux est prévue pour combler cet écart.
Ces chiffres, annoncés par Azzeddine Chelghaf, directeur général de la production agricole, témoignent d’une amélioration significative par rapport à la récolte de 6,7 millions de quintaux en 2023-2024, marquée par des conditions climatiques difficiles.
Stratégies pour une collecte efficace
Le gouvernement a adopté plusieurs mesures pour garantir une collecte optimale des céréales. Lors d’un conseil ministériel restreint tenu le 10 mars 2025, des actions ont été mises en place, notamment la modernisation des infrastructures de stockage et l’amélioration de la logistique. Des investissements ont été réalisés pour augmenter la capacité de stockage dans plusieurs gouvernorats, tandis que le transport et l’évacuation des récoltes ont été optimisés pour minimiser les pertes.
Des avances financières ont été accordées aux coopératives centrales pour assurer la disponibilité des fonds nécessaires. Un décret fixant les prix des céréales et les modalités de paiement sera publié avant le début de la campagne. Par ailleurs, des comités de contrôle ont été mis en place pour superviser les centres de collecte et les laboratoires d’analyse, garantissant ainsi la qualité des grains.
La réduction de la dépendance aux importations en ligne mire
La Tunisie importe chaque année environ 22 millions de quintaux de céréales, principalement du blé tendre pour la fabrication du pain. Cependant, la récolte 2025 devrait contribuer à réduire les importations d’orge et de blé dur, grâce à des conditions agricoles favorables. Cette tendance s’inscrit dans un effort plus large pour renforcer l’autosuffisance alimentaire, avec une augmentation des surfaces cultivées à 1,173 million d’hectares pour la saison 2024-2025.
Avec des prévisions optimistes et des préparatifs minutieux, la Tunisie s’engage vers une saison céréalière 2025 qui pourrait marquer une étape significative dans la gestion de ses ressources agricoles et la réduction de sa dépendance aux importations.
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