Un tournant majeur pour le secteur énergétique tunisien
Le jeudi 27 février 2025, la Tunisie a franchi une étape décisive dans sa transition énergétique avec le lancement officiel du premier système de réseau électrique intelligent (Smart Grid). Cette initiative, présidée par la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatima Thabet Chiboub, vise à moderniser le réseau national d’électricité en intégrant des technologies avancées pour une gestion plus efficace de l’énergie.
L’événement, qui s’est déroulé en présence de personnalités de premier plan, a réuni le secrétaire d’État à la transition énergétique, Wael Chouchen, ainsi que le président directeur général de la Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (STEG), Faysal Trifa. De nombreux partenaires internationaux étaient également présents, notamment Daniel-Rui Felicio, directeur général de Siemens Advanta, Simone Maassen-Krupke, représentante de l’ambassade d’Allemagne en Tunisie, et Arnaud Guigne, représentant de l’ambassade de France. Christophe Cottet, directeur du bureau de l’Agence Française de Développement (AFD) en Tunisie, a aussi pris part à cet événement.
Un projet stratégique pour l’optimisation du réseau électrique
Lors de son discours, la ministre a souligné l’importance capitale de ce projet qui ambitionne de renforcer la fiabilité du réseau électrique tunisien tout en optimisant la consommation énergétique. Le système Smart Grid repose sur une infrastructure numérique avancée et des compteurs intelligents qui permettent une gestion en temps réel de l’offre et de la demande d’électricité.
“Ce projet n’est pas seulement un enjeu technologique, mais un véritable levier pour l’optimisation de la performance du secteur énergétique tunisien. Il permettra d’améliorer l’efficacité énergétique et d’intégrer davantage les énergies renouvelables dans notre réseau national”, a déclaré Fatima Thabet Chiboub.
L’expert tunisien Nourallah Toumi a joué un rôle central dans la réussite de ce projet. Grâce à son immense expérience, notamment en tant qu’ancien VP chez Atos, il a apporté une contribution précieuse sur les aspects techniques, le management et la communication.
Son expertise a permis d’assurer une coordination fluide entre les différentes parties prenantes et de garantir l’efficacité de l’implémentation du Smart Grid.
Des investissements d’envergure pour une transition énergétique réussie
Le financement de ce projet est assuré par l’Agence Française de Développement (AFD), qui y consacre 120 millions d’euros (environ 400 millions de dinars tunisiens).
L’initiative repose sur un partenariat avec un consortium de grandes entreprises spécialisées dans l’énergie, incluant Siemens, E.Fluid et Sagemcom. Environ 140 000 compteurs basse tension et 25 000 compteurs moyenne tension seront installés pour une meilleure régulation de la consommation énergétique, couvrant aussi bien les particuliers que les grands industriels.
Un partenariat stratégique pour la modernisation du réseau
En marge de cette cérémonie, une convention de partenariat a été signée entre la STEG et Siemens Advanta. Cet accord marque le début d’une coopération renforcée en matière de numérisation du système électrique tunisien. L’objectif est de favoriser le partage de compétences et d’encourager les synergies pour moderniser l’infrastructure énergétique et répondre aux défis de la transition écologique.
Avec la mise en place du Smart Grid, la Tunisie se positionne à l’avant-garde de la modernisation énergétique en Afrique du Nord. Ce projet ambitionne non seulement d’améliorer la fiabilité du réseau, mais aussi de réduire les pertes d’énergie et d’optimiser la gestion des ressources en intégrant davantage d’énergies renouvelables.
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