Le Conseil national du barreau a appelé à la libération de l’avocat Ahmed Sewab, arrêté hier, et de tous les autres avocats détenus, ainsi que des journalistes et professionnels des médias qui ont été déférés pour avoir « exprimé leurs opinions », par « respect de la présomption d’innocence, des droits constitutionnels et des conventions internationales ».
Le conseil a appelé, dans un communiqué publié mardi, à « faire prévaloir la voix de la raison et l’intérêt suprême de la nation, et à favoriser une culture du dialogue, tout en respectant les droits et les libertés et en assurant la bonne application de la loi ».
Le Conseil national de l’ordre des avocats a condamné ce qu’il a qualifié de « violations procédurales » qui ont entaché le déroulement du procès dans le cadre du soi-disant « complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat », notant qu’elles constituent une « violation des principes d’un procès équitable consacrés par le droit national et les conventions et traités internationaux ratifiés par l’Etat tunisien », selon son évaluation.
Le conseil a expliqué, dans son communiqué, que les décisions rendues « ne garantissaient pas aux accusés les conditions d’un procès équitable, notamment le droit de comparaître devant le tribunal pour faire face aux accusations portées contre eux, ainsi que le droit du tribunal et de la défense de poser des questions et de demander des éclaircissements dans le but de parvenir à la pleine vérité, tout en appliquant la loi et en rendant justice. »
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