Société

Tunisie – Le Café : Un produit désiré et objet d’un trafic dangereux depuis la révision des prix

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La crise du manque d’approvisionnement en café destiné à la consommation professionnelle ou familiale dans la région de Nabeul se poursuit au cours de la période récente après sa disparition presque totale des marchés. Ce qui a accru les craintes des citoyens, en particulier des propriétaires de cafés, qui ont exprimé leurs plaintes concernant le manque persistant d’approvisionnement de cette substance, avec une augmentation record de ses prix.

Un certain nombre de propriétaires de cafés ont parlé, dans des déclarations identiques à l’agence TAP, de leurs souffrances quotidiennes pour s’approvisionner en café, de la difficulté d’obtenir les quantités requises et de leur obligation de se rendre sur le marché parallèle pour acheter des matières premières telles que le café et du thé à des prix élevés sans recevoir de factures.

Ils ont souligné la difficulté de mettre en œuvre la récente augmentation destinée aux clients, le rejet des citoyens du processus d’augmentation des prix du café et leur réticence à adhérer au nouveau tarif parce qu’il n’est pas conforme à leur pouvoir d’achat, selon leurs propos.

De son côté, le président de la Chambre régionale des cafetiers de Nabeul et propriétaire d’un café, Mondher Garafi, a expliqué que l’approvisionnement demeure très aléatoire, et que la pénurie d’approvisionnement est la principale raison du monopole.

Il a souligné que malgré la récente augmentation approuvée par le ministère du Commerce et du Développement des exportations du prix du café destiné aux professionnels, dont le prix au kg atteint 34,5 dinars, les propriétaires de cafés ne peuvent pas augmenter de manière significative les prix destinés aux clients, car cette augmentation devrait ne pas dépasser 100 ou 200 millimes, pour tenir compte du pouvoir d’achat des citoyens.

Il est à noter que ce secteur revêt une grande importance dans l’État de Nabeul, puisqu’il comprend plus de 5 000 cafés et 11 unités spécialisées de torréfaction du café, et qu’il emploie des milliers de personnes.

Il est à noter que cette situation n’est pas propre à la région de Nabeul, mais qu’elle est générale et semble être en rapport avec un stratagème mis en place par les torréfacteurs, qui refusent de commercialiser le café en grains au prix fixé par le ministère de tutelle, et proposent, à la place, du café à plus de 43 DT, que les professionnels sont obligés d’acheter pour répondre à la demande de leurs clients, sans pour autant rentrer dans leurs frais.

En somme, une spéculation masquée opérée par les revendeurs, qui contribue à amplifier la crise, malgré la disponibilité du café, tel qu’annoncé par le ministère du commerce, après l’arrivée de plusieurs cargaisons, ces derniers jours.            Un jeu malsain auquel s’adonneraient les revendeurs qui risque de mettre à genoux un secteur qui est, déjà, dans la souffrance. Il faudra bien que les services de contrôle économique s’intéressent, un peu, à ce phénomène, en sévissant contre les manipulateurs !          

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Publié par
LM