Le Syndicat national des journalistes a renouvelé son refus de continuer à poursuivre les journalistes, les professionnels des médias et les militants au sens du décret 54 de 2022 relatif à la lutte contre la délinquance dans les systèmes d’information et de communication, estimant qu’il est contraire à la constitution et aux pactes internationaux que la Tunisie a ratifiés.
Il a également affirmé son rejet de ce qu’il a décrit comme « le recours au pouvoir judiciaire pour imposer une tutelle sur le contenu des médias afin de supprimer toute voix critique à l’égard des politiques publiques », dans un communiqué publié aujourd’hui mercredi, suite à l’émission de deux mandats de dépôt contre Mourad Zeghidi et Bourhan Bsaies, et le report de l’interrogatoire de la commentatrice et avocate Sonia Dahmani, qui est également en état de détention.
Le syndicat a considéré que les renvois en dehors du décret 115 et les écarts de procédure qui l’accompagnent constituent une violation du droit à la liberté d’expression, de presse et de publication, une violation des règles de procédure pénale et une violation des devoirs imposés aux organes judiciaires en vertu du L’article 55 de la Constitution tunisienne relatif à la protection et à la garantie des droits et libertés a également souligné, à sa discrétion, le non-retrait de l’autorité actuelle du décret 54, et son réexamen à la lumière de la présence d’une proposition législative d’amendement. Il s’agit d’une attaque systématique contre l’essence de la liberté de la presse, d’une tentative ratée d’intimidation des journalistes et des travailleurs de l’espace numérique et d’une tentative suspecte de saper le débat public, en particulier dans le contexte des prochaines élections présidentielles pour lesquelles le pays se prépare.
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