La centrale syndicale planche, depuis plusieurs mois, sur un plan de relance et de repêchage économique, pour le proposer au gouvernement de Kaïs Saïed. L’UGTT a, toujours, annoncé qu’il a fait appel aux poids lourds des experts dont dispose le pays. Mais cela n’a pas empêché les inconditionnels de Kaïs Saïed de les démentir et de faire douter dans leurs capacités à mobiliser ce genre d’experts.
Et, c’est probablement, pour faire taire ces « mauvaises langues » que Noureddine Tabboubi est apparu, hier, lors de sa réunion avec le gouvernement, flanqué de, ni plus ni moins, que Mongi Safra.
Mongi Safra qui représente une référence nationale et mondiale en son domaine, et qui maîtrise ces dossiers de restructuration et de relance économique. Son seul tort aura, quelque part, d’avoir contribué aux belles années de la Tunisie, pendant l’ère Ben Ali, tout comme les grands spécialistes que compte le pays, et qui ont, rien que pour cette raison, écartés de la scène nationale au profit des nouveaux pseudo-experts qui ont pris les commandes de l’économie du pays, avec le résultats que tout le monde connait, ces dernières années.
En s’assurant l’expertise de Mongi Safra, l’UGTT peut, désormais, s’imposer comme étant « LE » détenteur des vraies solutions et des clés de la sortie du gouffre. L’UGTT se positionne, par ailleurs, en position de force, et exige de prendre part au travail avec les bailleurs de fonds, fort de son équipe qui contraste, forcément, avec celle économique du gouvernement, qui brille par trop d’insuffisances.
En effet, l’équipe économique du gouvernement peine à trouver les solutions et à mettre en route un programme de repêchage digne de ce nom et qui soit acceptable par les bailleurs de fonds. Et on comprend, désormais, un peu mieux la décision prise il y a quelques semaines par le chef de l’Etat d’interdire aux ministres de communiquer avec la presse. Car à chaque sortie médiatique des ministres du département de l’économie, le peuple est déçu, voire choqué, de la compétence de ces ministres, et de leur façon de communiquer qui ne manque jamais de jeter le flou et le trouble à propos de tout, sauf, peut-être, à propos de leur incompétence.
On ne saurait que se féliciter du fait que les bailleurs de fonds aient exigé du gouvernement de faire participer l’UGTT à l’élaboration de leur programme de soutien à la Tunisie. Car, de cette manière, la Tunisie va pouvoir faire appel à ses vraies compétences qui ont été boudés par les politiciens de cette décennie !
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