Le président de la Fédération tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Samir Majoul, a déclaré que la Tunisie a choisi, depuis des décennies, une approche d’ouverture économique et d’engagement avec la mondialisation, ce qui n’est pas sans risques, tels que des pratiques commerciales déloyales et non transparentes.
Dans son discours prononcé à l’ouverture de la journée médiatique organisée par l’Union en collaboration avec le ministère du Commerce sur les mécanismes de défense commerciale et leur rôle dans l’amélioration de la compétitivité, il a ajouté que la discussion d’aujourd’hui sur les mécanismes de défense commerciale et la protection du tissu industriel contre les pratiques illégales telles que le dumping, le soutien déguisé de certains pays à leurs institutions et la contrebande ne signifie pas l’abandon de l’option de l’ouverture, mais représente plutôt une défense légitime des institutions, de l’économie nationale et des emplois dans le cadre des règles fixées par l’Organisation mondiale du commerce.
Majoul a expliqué que l’économie tunisienne souffre d’un commerce déséquilibré avec un certain nombre de pays en raison d’accords injustes et déséquilibrés, comme il l’a dit.
Le pays souffre également d’autres phénomènes tels que les importations incontrôlées, la contrebande et la contrefaçon. Ces pratiques ont créé une concurrence déséquilibrée sur le marché intérieur, infligeant des pertes importantes à l’industrie nationale, entraînant la fermeture de nombreuses entreprises et l’effondrement de secteurs entiers, en plus de la perte de milliers d’emplois.
Le président de l’Organisation patronale tunisienne a appelé à agir pour protéger le tissu industriel national et promulguer la législation et les réformes structurelles nécessaires, tout en préservant les spécificités du tissu industriel local, en développant la compétitivité et en tenant compte des obligations internationales de la Tunisie, une pratique que poursuivent de nombreux pays à travers le monde.
Il a indiqué que la Tunisie doit, aujourd’hui, reconsidérer les nombreux accords commerciaux déséquilibrés qui impactent négativement la balance commerciale et le tissu industriel, soulignant l’importance de redoubler d’efforts pour lutter contre le dumping, les importations illégales, la contrebande, le commerce parallèle et la contrefaçon, qui sabotent notre économie et aggravent le taux de chômage dans notre pays.
Majoul estime que les mécanismes de défense commerciale, compte tenu de leur capacité à assurer l’équilibre du commerce international et à protéger les économies nationales contre les pratiques déloyales, représentent une option importante, s’ils sont mis en œuvre de manière efficace et efficiente, dans le cadre des lois de l’Organisation mondiale du commerce. Il appelle à faire face à cette situation avec sagesse, en anticipant les répercussions attendues sur notre économie nationale et en coordonnant avec les partenaires de la Tunisie aux niveaux bilatéral, régional et mondial.
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