Tunisie

Tunisie : Mandats de dépôt contre Youssef Chahed et Mabrouk Korchid dans une affaire de corruption

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La justice tunisienne a pris une décision d’ampleur ce mercredi en émettant des mandats de dépôt à l’encontre de Youssef Chahed, ancien chef du gouvernement, de Mabrouk Korchid, ancien ministre, et de Adel Grar, ancien directeur général de Karama Holding. Ces inculpations interviennent dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de corruption financière et administrative liée à des biens d’un homme d’affaires tunisien gelés à l’étranger.

Une affaire impliquant d’anciens hauts responsables

La Chambre d’accusation spécialisée en corruption financière près la Cour d’appel de Tunis a décidé de renvoyer l’affaire devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis.

Plus d’une dizaine d’anciens hauts responsables gouvernementaux sont concernés, parmi lesquels plusieurs ministres sous les gouvernements précédents.

Des figures politiques sous le coup de poursuites judiciaires

Les personnalités politiques concernées par cette affaire incluent :

  • Youssef Chahed, ancien chef du gouvernement,
  • Mabrouk Korchid, ancien ministre des Domaines de l’État et des Affaires foncières,
  • Adel Grar, ancien directeur général de Karama Holding,
  • Selma Elloumi, ancienne ministre du Tourisme,
  • Anouar Maarouf, ancien ministre des Technologies de la communication,
  • Khemaies Jhinaoui, ancien ministre des Affaires étrangères,
  • Ridha Chalghoum, ancien ministre des Finances,
  • Riad Mouakher, ancien ministre des Affaires locales,
  • Samir Taïeb, ancien ministre de l’Agriculture,
  • Lotfi Ben Sassi, ancien conseiller économique auprès du chef du gouvernement.

Des soupçons de détournement et de malversations

L’enquête porte sur des irrégularités financières et administratives concernant la gestion de biens gelés à l’étranger appartenant à un homme d’affaires tunisien.

Selon les accusations, des décisions illégales auraient été prises en faveur de certaines parties, entraînant des pertes considérables pour l’État tunisien.

Cette décision judiciaire marque une nouvelle étape dans la lutte contre la corruption en Tunisie. Depuis 2021, plusieurs figures politiques et hommes d’affaires influents ont été poursuivis pour des affaires de détournement de fonds publics et de malversations.

 

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