L’ancien président de la République non élu, Mohamed Moncef Marzouki a analysé dans un post publié sur sa page aujourd’hui l’atmosphère politique depuis 2019, intitulé « Pourquoi faut-il arrêter le projet des idiots dangereux avant le 25 juillet prochain ? (3-3) » et dont la tenur suit :
« Pour les orphelins de l’ancien déchu et les partisans du prochain déchu, la décennie écoulée est la décennie noire, et les critères pour la juger sont leur humeur changeante, formée d’une énorme quantité de rancune, d’ignorance et de mauvaise foi.
Mais pour les historiens objectifs, la décennie « noire » sera divisée en trois phaes selon des normes objectives
1- La phase de construction qui s’est étendue de 2011 à 2014
Cette période a vu un essor sans précédent dans l’histoire ancienne et moderne de la Tunisie. Malgré la férocité de la contre-révolution intérieure et extérieure, elle a été représentée dans :
2- La phase de gel qui s’est prolongée de 2014 à 2019
J’ai assisté à l’arrêt du processus d’instauration des institutions, à la suspension du projet de la Cour constitutionnelle, ainsi qu’à l’arrêt de tous les programmes économiques élaborés par la présidence. Il ne s’est rien passé durant cette période si ce n’est la loi de conciliation avec les corrompus, la stagnation de la croissance économique, et la misérable tentative du président élu de placer son fils au rang du successeur légitime.
3- La phase de destruction systématique que connaît le pays depuis 2019, qui s’est accélérée depuis le coup d’État fatidique, disséquant la Constitution, paralysant toutes les institutions indépendantes, diminuant les libertés, exacerbant l’effondrement de l’économie, et entachant l’image de la Tunisie a à l’extérieur.
Ce que je ne sais pas, c’est comment se poursuivra le récit que nos historiens écriront en l’an 2122 ?
Diront-ils que la période de destruction qui s’est prolongée sur dix ans, a mis fin à l’existence de l’ancien État tunisien et détruit son peuple afin de rejoindre le convoi de peuples misérables désespérés repoussés par les cuirassés des pays européens de se précipiter par millions vers ses rives sur des planches de bois ?
Ou dira-t-on que l’instinct de vie était plus fort que tout et que le peuple tunisien, à partir du 14 Janvier 2022, a repris la Révolution avortée, trahie, renversant le troisième dictateur comme il l’avait fait avec le deuxième dictateur ?
Complétant la Construction de l’État de droit et des institutions
Retroussant ses manches pour s’impliquer dans ses projets avortés et retrouver sa place et son prestige parmi les peuples arabes et les peuples du monde.
Bien sûr, mon pari est qu’ils (les historiens) écriront ce dernier paragraphe.
Alors, à la reprise de votre glorieuse révolution, Tunisiens, pour en finir avec les « soixante-dix » (années) noirs et clore au plus vite l’arc disgracieux de notre histoire contemporaine.
Les ténèbres se dissiperont ! », peut-on lire.
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