Les autorités misent toujours sur le secteur du phosphate, malgré la non-concrétisation de projets de développement de la production et les ventes en baisse cette année, avec la régression de l’extraction de 26% enregistrée principalement en raison de la poursuite des troubles sociales limitées dans certaines régions du bassin minier.
L’incapacité d’atteindre les objectifs de l’année en cours en matière de production n’empêche pas l’élaboration de plans optimistes pour l’année 2024 permettant l’amélioration des perspectives du secteur, qui n’a pas réussi à trouver son rythme habituel de croissance depuis plus de 12 ans.
Ainsi, on prévoit l’année prochaine un accroissement de la production du phosphate à environ 5 millions de tonnes, contre 3,2 millions de tonnes cette année. Au début de l’année en cours, les prévisions se sont basées sur la réalisation de la Compagnie Phosphate Gafsa (CPG) de pas moins de 4,1 millions de tonnes de production avant que les conditions sociales tendues dans la zone du bassin minier ne biaisent ces prévisions de l’établissement pour améliorer sa situation financière.
Les scénarios optimistes concernant l’amélioration des performances du secteur du phosphate l’année prochaine sont basés sur l’amélioration attendue des conditions sociales dans la zone de production et la baisse du rythme des grèves au bassin minier, d’une façon générale.
Dans ce contexte, la CPG a alloué une enveloppe financière pour la réalisation d’investissement d’une valeur de 263 millions de dinars afin de renouveler ses équipements ce qui lui permet d’augmenter, du moins, partiellement les quantités extraites du phosphate.
Faut-il rappeler que la compagnie a réussi à reconquérir des marchés importants. Néanmoins, des difficultés persistent pour acheminer le phosphate des laveries vers les unités de traitement en raison du retard dans l’achèvement du programme de réhabilitation des locomotives et des dommages causés aux infrastructures.
Les exportations de phosphate contribuent à réduire le déficit commercial sachant que le secteur est considéré comme l’un des leviers de la croissance économique nationale puisque ses revenus représentent 10% de la valeur globale des exportations.
Il pourvoit, également, environ 30 mille opportunités d’emplois directs et indirects.
Le phosphate constituait, par ailleurs, une source cruciale de devises étrangères, à côté des transferts de la diaspora et des recettes du tourisme, avant que son rôle, à ce niveau, ne diminue considérablement au cours des dix dernières années.
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