La proposition d’adopter un projet de loi visant à protéger les femmes travaillant dans les zones rurales et à criminaliser le transport inapproprié par des intermédiaires, a représenté l’une des recommandations les plus importantes issues du dialogue national sur le transport des femmes dans les zones rurales, tenu hier, mercredi, dans la capitale, qui sera soumis au Président de la République, au chef du gouvernement, à la Chambre des Représentants, au conseil des régions et districts.
Les participants à ce dialogue national, organisé dans le cadre du projet d’autonomisation économique des femmes en milieu rural dans les régions de Jendouba et Kairouan comme modèle, ont recommandé l’élaboration d’une base de données des femmes travaillant dans le secteur agricole, en milieu rural, en raison du manque d’indicateurs réels sur leur nombre et leur répartition géographique.
Ils ont appelé à la création d’une plate-forme électronique pour les femmes travaillant dans la communauté agricole rurale qui comprend toutes les données, chiffres, statistiques et programmes d’information et de reporting sur les cas de violations commises, et au développement d’une stratégie nationale entre tous les ministères intervenants et parties prenantes pour sensibiliser et faire prendre conscience des dangers liés au transport des travailleuses rurales dans des conditions inappropriées.
Le premier axe du dialogue a porté sur un diagnostic de la réalité du transport des femmes actives, basé sur l’écoute de leurs témoignages, sur les problèmes les plus marquants auxquels elles sont confrontées par rapport aux conditions de leur transport et à leurs relations avec les employeurs, les intermédiaires et les investisseurs, à la lumière du phénomène répandu des transports inappropriés et dangereux pour les travailleuses agricoles.
Les différentes parties impliquées dans le dossier ont présenté leurs stratégies dans le domaine de la lutte contre le phénomène, de sorte que les députés de la Chambre des représentants du peuple ont souligné l’importance du décret n°4 et des chapitres 15 et 16 de la loi de finances, le considérant comme un élément positif pour résoudre ce problème et trouver des solutions radicales pour éliminer les conditions de transport dangereuses pour les femmes des zones rurales.
Pour rappel, en novembre dernier, un dialogue régional avait été organisé dans les régions de Jendouba et Kairouan, et qui a été l’occasion pour les participants d’exprimer leur souffrance face au manque de transports dans les zones rurales.
Il convient de noter que le projet d’autonomisation économique des femmes en zones rurales, supervisé par ONU Femmes en coopération avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Fonds international de développement agricole et le Programme alimentaire mondial, s’étend sur cinq ans, et vise notamment à faire entendre la voix des femmes des zones rurales et à leur permettre d’accéder à des conditions de travail décentes.
Des représentants des Ministères de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, des Ministères de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, des Affaires Sociales et Financières, des Représentants du Peuple et un certain nombre de femmes travaillant dans le secteur agricole dans les régions de Jendouba et Kairouan ont participé à ce dialogue national.
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