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Tunisie : un conseil ministériel pour booster l’exportation de l’huile d’olive

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Un conseil ministériel stratégique

Le chef du gouvernement tunisien, Kamel Madouri, a présidé ce vendredi 7 mars 2025 un conseil ministériel restreint au palais de la Kasbah, consacré au suivi de l’exportation de l’huile d’olive.

Cette réunion a rassemblé plusieurs ministres et hauts responsables, dont les titulaires des portefeuilles du commerce, de l’économie, de l’agriculture, des finances, des transports ainsi que le gouverneur de la Banque centrale.

L’enjeu économique de l’huile d’olive tunisienne

L’huile d’olive est un pilier de l’économie tunisienne, contribuant significativement à la balance commerciale. Le gouvernement vise à optimiser la production et l’exportation de ce produit phare, en facilitant l’accès au financement et en simplifiant les procédures administratives.

L’accent a été mis sur l’amélioration de la qualité et sur la valorisation des exportations, notamment en privilégiant l’huile conditionnée au détriment du vrac.

Selon le ministre du Commerce et du Développement des exportations, les exportations d’huile d’olive tunisienne ont enregistré une nette progression au cours des quatre derniers mois. Les principaux marchés restent l’Union européenne, mais le gouvernement cherche à diversifier les destinations, en particulier vers l’Afrique et l’Asie, où les opportunités restent largement sous-exploitées.

Des mesures fortes pour soutenir le secteur

Le conseil ministériel a adopté une série de mesures concrètes pour stimuler le secteur :

  • Soutien au transport : subvention de 50 % des coûts de transport maritime pour toutes les destinations, sauf la France, l’Italie et l’Espagne, et de 70 % pour le transport aérien.

  • Allégement des procédures : modification de l’arrêté de 1994 sur le commerce extérieur pour allonger la validité des factures d’exportation de 1 à 6 mois.

  • Facilitation bancaire : instauration d’un mécanisme de récupération des devises pour les entreprises confrontées à des retards de paiements.

  • Flexibilité des transactions : prolongation des délais de paiement pour les exportateurs d’huile d’olive.

  • Suppression de barrières : levée de l’obligation d’approbation préalable pour l’exportation.

Vers une réforme structurelle du secteur

En plus des mesures à court terme, le gouvernement a annoncé une étude stratégique sur l’avenir du secteur de l’huile d’olive. Cette initiative vise à renforcer la production, la transformation et la commercialisation de l’huile tunisienne à l’international. Par ailleurs, un programme national de promotion de l’huile d’olive sur le marché local sera maintenu en 2025, avec des prix préférentiels pour les consommateurs.

L’ensemble des parties prenantes, des agriculteurs aux industriels, en passant par les exportateurs et les banques, ont exprimé leur volonté de collaborer à la mise en œuvre de ces réformes. La restructuration de l’Office national de l’huile est également à l’ordre du jour afin d’améliorer la gestion et d’accélérer la modernisation du secteur.

Avec ces mesures ambitieuses, la Tunisie entend consolider sa place parmi les leaders mondiaux de l’huile d’olive et tirer pleinement profit de ce produit phare de son patrimoine agricole.

 

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