Lors d’une interview télévisée sur la chaîne BBC, l’ancien chef du gouvernement Youssef Chahed a déclaré que son parti Tahya Tounes était plus proche dans son idéologie des destouriens que du Mouvement Ennahdha.
Une déclaration qui n’a visiblement pas été vue d’un très bon œil par certains dirigeants du parti islamiste, notamment le gendre de Rached Ghannouchi Rafik Abdessalem qui a estimé que Youssef Chahed essaye de marcher sur plates-bandes de Abir Moussi et qu’il tente de piocher dans son réservoir électoral au détriment de ses relations avec Ennahdha.
Abdessalem a affirmé qu’Ennahdha n’a jamais soutenu Chahed pour sa personne, elle l’a fait uniquement pour protéger la « stabilité politique » dans le pays.
Durant son mandat Youssef Chahed a cru que le chemin de la gloire allait s’ouvrir devant lui, et qu’il réussira à se construire une image de héros vaillant qui lutte contre la corruption, grâce au contrôle des médias, et même après avoir été affronté à son véritable poids électoral, il persiste à faire de son parti “microscopique” un “symbole d’échec”, lit-on dans le statut de Rafik Abdessalem.
Une réaction qui nous amène à nous poser la question : Ennahdha aurait-elle peur d’un éventuel rapprochement, ou même fusion entre Tahya Tounes et le PDL?
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