Société

Tunisie – Une réunion en prélude à la soumission aux diktats du FMI

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Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi a programmé au courant de la semaine prochaine, une deuxième réunion de la série d’entretiens pour la réforme économique à Beit Al Hikma.

Cette rencontre est la deuxième d’une série qui s’annonce longue et laborieuse, pour plusieurs raisons.

D’abord, parce qu’elle s’attaque à un énorme chantier qui est celui des réformes économiques. Des changements qui se confrontent à une réticence quasi générale par ceux qui les considèrent comme une ingérence et des conditions inacceptables dictées par les bailleurs de fonds internationaux.  Laborieuse, aussi, parce qu’elle s’est fixé comme objectif de regrouper autour d’une même table des antagonistes de l’économie, comme l’UTICA et l’UGTT, avec des visions opposées à propos de ces réformes et d’autres dossiers économiques.

Le gouvernement ne pourrait faire autrement, il est obligé de réunir ces éléments pour discuter de ces dossiers brûlants. Car il semble que cette série de réunion a été programmée par Mechichi, pour préparer le terrain à l’adhésion de toutes ces parties, aux conditions posées par le FMI, pour consentir le déblocage des fonds pour la suite des évènements en Tunisie.

On se rappelle bien, que le FMI n’a plus confiance en le pouvoir en Tunisie, et pense que ce pouvoir est éparpillé entre plusieurs décideurs, de façon à ce qu’aucun d’entre eux ne puisse décider de rien. Pour cette raison, le FMI a exigé du gouvernement que les réformes qui vont être décidées devront être cosignées par les trois présidents, en plus des acteurs de la société civile, comme l’UGTT et l’UTICA. Le fonds a, par ailleurs, exigé que ces réformes soient notifiées dans des lois qui devront être validées par l’ARP.

Donc, à première vue, on dirait bien, que ces réunions de Beit Al Hikma soient un prélude pour satisfaire les exigences du FMI et se soumettre à ses diktats.

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Saber .